En marge de la polémique sur le livre de E. Zemmour "Le suicide français" revient ce vieux relent d'anti-communisme et cette accusation ignomineuse :
"Les communistes furent les premiers collaborateurs et même les traîtres
puisqu’ils refusèrent de combattre contre les Allemands en 39/40".
Nous sommes ici au coeur du révisionnisme politique. On comprend que cette révision tienne à coeur à toute l'extrème-droite en quête de respectabilité et qui propose aujourd'hui une réhabilitation.
Cependant avec le recul et la documentation nous vérifions chaque jour que le premier collaborateur toutes catégories confondues c’est M. Pétain lui-même. Déjà durant la première guerre mondiale ce sinistre personnage était considéré comme défaitiste par Clémenceau, Joffre et Foch (excusez du peu). Et dès
les années 20 il se rapproche des milieux d’extrème-droite en
France. "Il reste influent dans le monde militaire et politique, est
actif dans le mouvement antiparlementaire le Redressement français qui souhaite un exécutif fort" [1]
En 34 il est nommé ministre de la Guerre en France, magistrature durant
laquelle il s’ingéniera à suspendre les travaux de la ligne Maginot
notamment la section couvrant les Ardennes. Offrant dès lors aux hordes
germaniques une porte ouverte, une solution peu couteuse d’invasion du
territoire national. "Pétain arrête les travaux de la ligne Maginot,
pensant que les Ardennes sont une barrière naturelle infranchissable par les Allemands, et estime qu’il est inutile d’équiper la France en chars d’assaut".
Nommé ambassadeur en Espagne en 39 il entretient des relations
fructueuses avec Franco et facilite - ce que les autorités de la Banque
de France ont toujours refusé aux républicains - à savoir le rapatriement
de l’or de la République espagnole au profit des anti-républicains et
putschistes. En 39 Pétain refuse la proposition du président Daladier "d’entrer au gouvernement, et il se tient prudemment à l’écart des sollicitations officielles". "Pétain ne fait nullement mystère de son hostilité personnelle
à la guerre contre Hitler" et "il est manifeste qu’il a, depuis le début, son rôle dans les
calculs de Laval et de certains membres du complot de la paix".
Maintenant
pour répondre à cette accusation contre les communistes, il faut savoir
qu’ils sont informés de ce "complot de la paix" avec Hitler. En quoi
consiste-t-il ? Il s’agit d’un plan de l’extrême-droite pour briser à la
fois les institutions de la République et des avancées sociales du
Front populaire. Pour cela Pétain et ses amis ont imaginé qu’une défaite
militaire contre l’Allemagne permettrait de revenir sur les réformes de
36 et d’instaurer un régime réactionnaire et anti-communiste en France
en leur faisant porter la responsabilité de la défaite. Les accords de
Munich de 1938 font partie de ce "complot de la paix". Il s’agit de
faire les concessions aux Nazis qui d’une part offriraient avec la
Tchécoslovaquie, des usines d’armement performantes et en particulier une
force de blindés qui leur manque pour leurs projets militaires ; d’autre
part garantiraient "une paix des braves" avec les nazis qui se
monteraient reconnaissants en les laissant gouverner le pays après la
défaite prévue, avec la promesse d’un soutien français dans l’effort de
guerre et la campagne contre URSS. Lorsque l'on fait allusion au
traité Ribbentrop-Molotov qui justifie aux yeux des suppôts de l'extrème-droite de qualifier les
communistes de "traitres" pour entente avec l’ennemi, il faut nécessairement oublier la déclaration Bonnet-Ribbentrop du 6 décembre 1938 qui forme la clé de voute de ce "complot de la paix"[2].
Sur le plan militaire il ne faut pas être sorti de St-Cyr pour
constater comment le pays a été ouvert aux forces allemandes. De
nombreux témoignages font état de la volatilisation du commandement
devant l’avancée l’ennemie, de la route des Ardennes ouverte : le plan de
sabotage et de retardement du Génie n’ayant pas été mis en oeuvre. Les seuls troupes
qui pouvaient efficacement s’opposer aux petits blindés tchèques (les
canons de 37 étants notoirement insuffisants et les équipages massacrés)
étaient, non pas les forces blindées comme l’estiment faussement les spécialistes - dont de Gaulle - qui
négligent stupidement la redoutable puissance du Flak de 88 mm, mais les groupes
de canons de 75 mm. L’un de ces groupes de l'Artillerie se trouvait fortuitement sur la route de Rommel
et a si bien travaillé que le brave homme a dû s’échapper de son
char en flammes et courir à pied pour avertir ses divisions de prendre
un autre itinéraire ! [3] Et bien ces canons de 75 si efficaces en version
anti-char étaient encore pour plus de 5000 d’entre-eux dans les hangars
en attendant que les allemands en prennent livraison pour la campagne en
Union soviétique...
Vous comprenez que pour Pétain et ses amis après une si grave trahison de la France ce
n’était plus qu’une simple formalité que de réclamer les pleins
pouvoirs dans l’urgence du moment et sous de belles promesses de
"rétablissement". Ensuite d’aller traquer les communistes pour les
accuser de défaitisme n’était plus qu’un jeu d’enfant... qui fait toujours fureur !!!
Derriere cette trahison inouie dans l'Histoire de France - que beaucoup tentent encore de dissimuler sous les formules lénifiantes de "pacifisme français" ou de "coup de la fatalité" - il y a surtout la livraison au bon soin de l'administration de Vichy et la déportation de miliers de citoyens juifs innocents, d'opposants politiques résistants et républicains, d'intellectuels précieux, de militaires français d'élite qui n'avaient pas eu l'heur de se joindre à la fourberie pétainiste. Des citoyens ou étrangers, des trésors d'humanité que ne protégeaient plus l'ordre civil, ni le giron généreux de la République française.
Organisée par l'extrème-droite cette trahison n'est pas le fait des communistes ou des socialistes du Front populaire comme a pu le démontrer Léon Blum au faux-procès de Riom dont il a fallu interrompre la comédie devant l'exceptionelle mémoire et documentation de l'accusé. Mais la persévérance dans cette prétention à un patriotisme au-dessus de tout soupcon de ces organisations anti-républicaines plonge désormais leurs avocats dans le ridicule.
--------
[1] Philippe Pétain Wikipédia 2014
[2] Commentaire de la déclaration Bonnet-Ribbentrop (6 décembre 1938)
[3] Le 6 juin 1940 à HORNOY, un groupe de canons de
75 du 72° Régiment d'Artillerie détruisit
38 chars allemands en une après-midi !
Réflexions et commentaires sur la vie politique et l'avenir de la République francaise.
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15 octobre 2014
31 juillet 2014
Nous sommes le Donbass
A cette heure sombre de l'Histoire, alors que l'impérialisme avance ses
forces, tous les territoires semblent occupés et mis sous coupe réglée
par les agents de l'Atlantisme. Tous ? Non quelques peuples résistent
encore et toujours à l'envahisseur.
Les sénateurs de Washington DC accompagnés des chacals de la CIA et
autres commanditaires de multinationales ont fort à faire aujourd'hui
avec la résistance slave dans le Donbass. En organisant un coup d’État
néo-fasciste à Kiev, ils ont provoqué un soulèvement populaire armé dans
l'Est du pays. Mais contrairement à leurs habitudes subversives, il ne
s'agit plus de prendre pour cible un pays isolé, ou désinformé par une
patiente propagande sur les bienfaits hypothétiques du "monde libre".
L'audace ici ne connaît plus de limites ; il s'agit de déstabiliser dans
la cour d'une super-puissance - la Russie - ; il s'agit de substituer
subitement aux valeurs de fraternité et de solidarité du monde slave,
une culture anglo-saxonne basée sur la haine du faible et le pillage des
ressources communes. Erreur fatale.
Cette témérité n'a pas seulement scandalisé le peuple ukrainien sur
lequel s'acharne désormais une féroce répression policière et militaire,
réveillé l'ours russe qu'il s'agirait d'urgence de garrotter par un
nœud de sanctions diplomatiques et commerciales, elle provoque aussi
partout l'indignation ! Il est indigne pour une puissance qui se
prétendait - avec quelque insolence - "gendarme du Monde" de fouler tant
de principes fondamentaux et de valeurs humanistes qui ont fait sa
force et établit un consensus provisoire.
Principes fondamentaux du consensus international
Parmi ces principes inscrits soit dans la déclaration d'indépendance
des États-Unis d'Amérique, dans la charte des Nations-Unies, ou dans le
précieux Accord d'Helsinki sur la paix et la coopération en Europe nous
soulignons :
- La résistance à l'oppression ;
- Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ;
- La coopération loyale et l'amitié entre les peuples ;
- Le non-usage de la menace ou de la force ;
- La punition des crimes de guerre et des crimes contre l'Humanité.
Le principe de résistance à l'oppression est connu depuis l'Antiquité.
Platon et Aristote y font référence dans leurs ouvrages. Les
révolutionnaires américains et français l'ont inscrit dans leurs textes
fondateurs. Lorsqu'un gouvernement légitime est renversé, qu'il y a abus
de souveraineté, le pacte social est rompu. Le peuple n'est plus tenu
d'obéir mais de résister à l'usurpation et à la tyrannie. Le peuple du
Donbass est légitimé ici dans sa volonté de désobéissance civile et de
former de nouvelles institutions préservant ses droits et intérêts. Il
ne s'agit pas là de rébellion ni de terrorisme comme le prétendent les
autorités de Kiev. Si elles tiennent à retrouver une quelconque autorité
sur ces territoires, elle ne peut le faire que par la négociation et
l'accord des populations concernées. En outre celles-ci sont autorisées à
requérir aide et assistance de la Russie comme les colonies américaines
l'ont fait avec la France. De même et dès lors la Russie est pleinement
autorisée à répondre à cette requête et intervenir dans ce litige sans
encourir aucune menace ni sanction légitime de la communauté
internationale ni de l'O.N.U.
Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes "ou droit à
l’autodétermination, est le principe issu du droit international selon
lequel chaque peuple dispose d'un choix libre et souverain de déterminer
la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence
étrangère." Ce principe est introduit dans le droit international par
les signataires de la Charte des Nations-Unies en 1945. Ce droit
s'oppose à l'idée contraire "d'une « mission sacrée de colonisation »"
qui a fait l'incohérence logique et l'échec pratique de la "Société des
Nations". Il s'applique autant à l'Ukraine en général par le refus d'une
mise sous tutelle par l'Union européenne, qu'aux Républiques du Donbass
qui disposent dès leur proclamation d'un droit légitime à
l'auto-détermination. Or, il s'agit d'un principe fondateur de la
liberté politique que l'on ne trouve nulle part ni dans les traités
européens, ni dans les déclarations diplomatiques, ni dans les pratiques
de ces institutions. Ces manquements graves contreviennent aux
principes du droit international, à l'esprit et la lettre de la charte
de 1945. Ils sont lourds de différents portant atteinte à la paix et la
coexistence pacifiques des peuples. En Ukraine le mépris de ce principe
est une cause de guerre.
La déformation ou le mépris du droit international par l'Union
européenne et les États-Unis prend des formes diverses. Helsinki par
exemple insiste sur le principe d'égalité souveraine des nations comme
condition préalable permettant coopération loyale et l'amitié entre les
peuples. Or ni ce moyen, ni ces buts ne sont à l'ordre du jour de ces
puissances. Au contraire leur prose et leurs actes sont offensants et
inquiétants. Aujourd'hui 31 juillet 2014 à l'encontre de la Russie,
considérée comme "puissance moyenne" - par on ne sait qui -, des
sanctions financières et économiques sont mises en œuvre par l'Union
européenne : c'est à dire "personne" puisque rappelons-le cette
organisation n'a aucune existence juridique au regard du droit
international. Et pour cause ! Il s'agit d'une fiction juridique agitée
comme un épouvantail par les États-Unis. Cette marionnette est bien
utile pour ceux qui la manipule puisque aucune responsabilité, ni aucun
droit de recours n'est possible devant le Conseil de Sécurité contre une
entité sans existence légale. Ce qui est nouveau c'est que les
sanctions étaient réservées jusque-là aux décisions du Conseil de
sécurité seul habilité à prendre de telles mesures.
On objectera que des sanctions auraient été impossibles à prendre dans
la mesure ou la Russie membre permanent du Conseil s'y fut opposée.
Argument spécieux puisqu'il aurait fallu d'abord motiver la décision en
droit, mais sur quelle base ? Sur la base du soutien de la Fédération de
Russie au Donbass exercé conformément au droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes ? Sur la base de l'ingérence dans les affaires intérieures
de l'Ukraine alors qu'il est manifeste que cette ingérence a d'abord été
celle des U.S.A. et des pays de U.E dans la déstabilisation du
gouvernement de Kiev lors des évènements survenus pendant les Jeux
Olympiques d'Hiver de Sotchi ? On voit bien que toute l'affaire est
bancale et ne repose que sur du vent. Tout comme le recours à la force
armée, les sanctions contre un État ou ses intérêts relèvent du Conseil
de sécurité selon le Chapitre VII de la Charte relatif à "l’action en
cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte
d’agression". L’application de ces mesures coercitives n'ont d'intérêt
qu'en vue de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité
internationales. Hors de ce cadre strict on voit que ces dispositions ne
peuvent avoir qu'un effet pervers, provocateur et contraire.
D'autant plus que sur le terrain la situation s'aggrave chaque jour
d'avantage. La prétention de Kiev - qui ne dispose plus de gouvernement
depuis quelques jours - de mener une simple opération de police
"antiterroriste" ne trompe pas. Les moyens déployés sont ceux des forces armées, on mobilise des dizaines de milliers de jeunes gens et l'usage
intensif de missiles non guidés contre des concentrations urbaines est
avérée. Dans cette guerre totale qui ne veut pas dire son nom, ce
bombardements massifs des villes, cette destruction de l’infrastructure
économique, ces déplacements massifs de civils avec arrestation et
l'exécution arbitraire de citoyens ou étrangers offre largement motif à
une décision de l'O.N.U. pour faire cesser le feu et les hostilités, d'ouvrir une enquête sur les crimes contre l'humanité. Qui donc s'y
oppose ? Si ce n'est la Russie qui manifeste depuis le début sa volonté
d'un règlement pacifique du différent ?
Les ennemis du Donbass sont aussi les ennemis de la France
Nous mettons ici en évidence que les fins et les moyens usés pour
réduire la résistance du Donbass ont déjà été utilisé contre le peuple
français. Ne nous trompons pas. L’agression du Donbass c'est aussi
l’agression de la nation française.
La France s'est signalée depuis longtemps dans un rôle naturel d'arbitrage des litiges en Europe. Il s'agit d'un héritage de Louis IX dont les avis et la justice selon le droit et l'équité étaient recherchés pour rétablir la concorde et la paix. Frappée par l'impérialisme germanique de nombreuses fois, elle su y résister de toutes ses forces, par l'assistance de ses alliés et de la Providence s'est toujours rétablie telle qu'au premier jour. Dans toutes les conférences la voix de la France fut respectée. Elle imposa le principe de liberté nationale, de tolérance religieuse, le triomphe de la raison et du respect d'autrui sur l'esprit d'intrigue, de pillage, de haine et de fanatisme.
La France s'est signalée depuis longtemps dans un rôle naturel d'arbitrage des litiges en Europe. Il s'agit d'un héritage de Louis IX dont les avis et la justice selon le droit et l'équité étaient recherchés pour rétablir la concorde et la paix. Frappée par l'impérialisme germanique de nombreuses fois, elle su y résister de toutes ses forces, par l'assistance de ses alliés et de la Providence s'est toujours rétablie telle qu'au premier jour. Dans toutes les conférences la voix de la France fut respectée. Elle imposa le principe de liberté nationale, de tolérance religieuse, le triomphe de la raison et du respect d'autrui sur l'esprit d'intrigue, de pillage, de haine et de fanatisme.
La France qui jadis par son alliance avec l'Espagne, sa flotte et ses
troupes a su préserver la fragile volonté d’indépendance des petites
colonies américaines, se trouve bien mal récompensée par la jeune et
fière nation. Depuis le traité de l'Atlantique Nord sans cesse sa
souveraineté et ses droits sont menacés. Oui menacés - sous le prétexte
fallacieux de défense du "monde libre" - par l'hubris d'une caste
privilégiée de sénateurs et de magnats qui se rêvent à Washington
maîtres de la terre et des cieux. Des hommes qui se sont imaginés une
mission divine de domination universelle, un système d'accaparement
général des ressources par la corruption, la trahison et la guerre.
C'est ce que nous désignons comme l'impérialisme U.S. ou la stratégie
atlantiste.
Il a été imaginé un vaste dispositif d'institutions régionales qui sous
l'aspect formel de traités internationaux permet l'ingérence dans les
affaires nationales. Ces traités, tels celui de Rome de 1957 ou le TCE
de 2005 rejeté par référendum en France mais repris en 2007 sous une
autre forme, n'ont strictement aucune valeur sur le plan du droit. Ils
sont cependant accompagnés d'une telle propagande qu'ils passent pour
légaux dans l'esprit d'une vaste partie de la population. Ce que l'on
appelle "l'Union européenne" est en réalité un monstre juridique au
regard du droit international, de la charte des Nations-unies et une
calamité politique, économique et sociale. Il existe une telle
opposition juridique entre l'O.N.U. et l'Union européenne que cette
organisation peut-être désormais qualifiée d'ennemie des Nations.
Ce nouveau "droit d'ingérence" est celui de la subversion et du
désordre, celui de l'impérialisme made in U.S.A. On nous dit qu'il
s'agit d'un mal pour un bien, d'un mensonge pour un petit bonheur.
Puisque la souveraineté des nations européennes a été à l'origine des
conflits du 20eme siècle, en déposséder les nations les moins vigilantes
permettrait de réduire les casi belli, les cas de guerre. C'est mal
connaître l'Histoire ou n'en avoir rien retenu de ses leçons. C'est
croire qu'un Empire puisse asservir une petite nation sans aucune
conséquence, ni idéologique, ni pratique. C'est dire qu'il existe une
inégalité naturelle entre les nations et entre les peuples et que le
fort puisse détruire le faible sans troubler le cœur des justes. C'est
tromper le monde et déranger les astres que d'établir une telle
injustice comme système de gouvernement. La vérité - qui triomphe
toujours on le sait - c'est que les puissances impériales sont nuisibles
et que leurs fantaisies sont ruines, crimes et souffrances. C'est à ces
traces sanglantes que l'on reconnaît la cruauté de l'oppression et la
nécessité d'y résister pour rétablir paix et prospérité pour tous les
peuples sans considération ethnique, culturelle ou discrimination de
l'organisation politique et économique nationale. C'est ce que nous
appelons la Liberté.
C'est de cette liberté dont nous sommes privés. L'ingérence d'un "droit
européen" soit-disant supérieur est une aberration condamnée dans tous
les textes de référence selon lesquels aucun traité ne doit imposer
d'ingérence intérieure sous peine de nullité. Elle prive chaque peuple
du droit démocratique de déterminer ses propres lois, de choisir sa
propre politique économique et sociale. Ceci par l'injonction impérieuse
d'appliquer des "directives" émanantes de commissions obscures, de
tractations entre corrupteurs et corrompus en petits comités, de
collusions d'intérêts. Qui donc en France, en Grande-Bretagne, en Espagne ou ailleurs peut
cautionner encore une telle bassesse, une telle ignominie ? Qui donc
juge acceptable de soustraire aux nations le droit de s'administrer
elles-mêmes, de faire leurs propres lois, de battre monnaie selon leurs
besoins, de régler - dans le cadre du droit international - leurs
affaires diplomatiques en toute indépendance ?
La France comme nation historique est la première à souffrir de cet
état de tyrannie. Les organisateurs de ce nouveau système politique,
financier et commercial de type impérial ont longtemps tenu à « mettre
au pas" cette nation souveraine, menaçant trop d'intérêts et déjouant
trop de plans douteux par des décisions exemplaires. Rappelons-le elle
fut première à coopérer avec l'Union soviétique, à reconnaître la Chine
de Mao en 1964, elle va même en 2008 s'imposer comme négociatrice du
conflit entre la Russie et la Georgie, faisant taire les armes,
épargnant les vies, provoquant la désescalade subite d'une crise
inquiétante. On ne le dit pas assez mais un régime strict de sanctions
lui est appliquée par les U.S.A. depuis son opposition à l’infâme
agression de l'Irak en 2003. Pour les autorités U.S. il s'agit de "punir
la France". De là ces difficultés à trouver des partenaires
commerciaux, à conclure des contrats d'exportations avec la plupart des
pays sous leur influence.
Mais cette stratégie sournoise d'étouffement, de subversion intérieure
n'a que trop duré. Nous sommes désormais arrivés à un point critique.
Par l'accession au pouvoir du président F. Hollande, membre Young Leader
du réseau de la French American Fondation proche de l'oligarchie U.S,
des Rockfeller et de la CIA : il est douteux que la France tienne
toujours ce rôle d'arbitrage diplomatique et de résolution pacifique des
conflits qui est naturellement le sien. On voit bien que même sur le
plan intérieur à aucun problème n'est apporté de solution et que seule
une politique d'exacerbation communautariste et de déstabilisation
politique est privilégiée par le couple exécutif Hollande-Valls.
Aux mêmes effets les mêmes causes. Lorsqu'on veut faire main basse sur
les richesses industrielles, minières et agricoles de l'Ukraine : on
prétend vouloir son entrée dans l'Union européenne. Lorsqu'on veut
poursuivre à ruiner la France, laisser l'évasion fiscale ou le déficit
commercial, conclure des traités de dupes avec les U.S.A., ralentir son
économie, augmenter le chômage, provoquer la rupture du contrat
social... on prétend que l'Europe est la seule solution d'avenir. Ici et
là-bas la même stratégie du chaos, de la terre brûlée, de la terreur
pour imposer l'agenda néo-conservateur du profit sans partage.
Attaquer le Donbass ce n'est pas seulement piétiner la France mais c'est déclarer la guerre à tous les peuples
Non seulement la nécessité s'impose établir un système viable qui
puisse se substituer à un libéralisme occidental totalement discrédité.
Mais en même temps que le discrédit se dévoile un nouveau visage des
U.S.A. : c'est celui de Méduse, celui de la terreur et de la folie.
Nous demandons au peuple russe patience et retenue dans ce cas de
légitime défense commune car désormais il s'agit d'une lutte à mort que nous
devons prendre à notre compte. Si aucun de nos gouvernements n'est
capable d'intervenir pour trouver une solution diplomatique conforme au
droit se sera la guerre en Europe. Non cette guerre prévue de longue
date contre un ennemi imaginaire et fabriqué par la propagande
atlantiste, mais la guerre de chaque peuple contre son gouvernement
fantoche, contre les imposteurs qui entendent les asservir pour des
causes inutiles et injustes.
Rétablir les règles saines du droit international c'est contrecarrer la
culture impérialiste, détruire les moyens d'influence et dispositifs
institutionnels en particulier la dénonciation d'un traité
Atlantique-Nord abusif et inutile, porter un coup d’arrêt aux intérêts
corporatistes et féodaux de l'impérialisme U.S., rechercher et mettre
hors d'état de nuire les agents atlantistes infiltrés dans les milieux
politiques, économiques, les mass-médias et la société.
La première de ces mesures exceptionnelles sera de prendre des
sanctions individuelles par le gel des avoirs bancaires et
l'interdiction de quitter le territoire des responsables occidentaux de
la crise ukrainienne. Puisque la nécessité s'impose nous enquêterons
plus loin, nous irons trouver tous ces agents de "l'atlantisme" et leurs
complices jusque dans leurs précieux cabinets et ils se souviendront du
Donbass !
09 avril 2014
L'illusion Fréderic Lordon : les sophismes d'un euro-fédéraliste
A l'occasion de cette campagne européenne, une nouvelle tentative de manipulation des esprits est en cours. Elle émane principalement d'un jeune économiste présenté comme hétérodoxe qui s'est fait connaître par quelques livres et de nombreux textes sur Internet. M. Lordon puisque c'est de lui qu'il s'agit se pose comme un libre penseur, dont les propos très critiques envers le système technocratique pour sa gestion des problèmes économiques ont - pour un temps - donné l'illusion qu'il avait à dire quelque chose de nouveau et d'utile. Plusieurs rubriques et émissions lui sont consacrées ces premiers jours du printemps. Un entretien sur Marianne : Pourquoi faut-il sortir de l'Euro ? ; une émission en 2 volets sur France Inter du 2 et 3 avril Lordon sort de l'Euro ; enfin une autre émission sur France Culture L’Européisme a-t-il eu raison de l’Europe ? aujourd'hui. On en ressort avec le message suivant : si il faut sortir de l'euro c'est pour mieux y retourner...
Ce qu'il y a de fantastique c'est que l'auteur sans se laisser dérouter par l'absurdité de sa proposition prétend quelque chose de plus : Faire école ! Selon l'auteur d'un article sur le sujet : « Frédéric Lordon indique que son objectif est de faire bouger le FdG sur ses questions. »
Cet objectif semble complètement foireux. Jusqu’ici toutes les analyses du Front de Gauche ont été tronquées et biaisées, tant sur le plan juridique, économique, qu’historique. Tous ceux qui ont fait confiance à cette supercherie se sont trouvés roulés dans la farine.
Le FdG est selon les évidences une organisation liée au plus haut niveau avec l’oligarchie européenne. Par cette organisation, le système n’a fait que gagner du temps, égaré les esprits et découragé les volontés par des faux débats, des slogans idiots, des manifestations inutiles et des stratégies électorales boiteuses. A ce sujet : Le Front de Gauche : la mystification des euro-fédéralistes
Mais qui s’assemble se ressemble.
La suspicion se porte maintenant sur la lucidité supposée de Lordon. Celui-ci est reçu aujourd’hui sur France-Culture à 12h55 (9/04/14) L’Européisme a-t-il eu raison de l’Europe ?
Sur cette station radio il reconnaît sa prétention de refaire une autre Europe avec une monnaie commune. M. Lordon ose associer le vœu d’un espace démocratique... avec celui d'une Europe monétaire et déclarer : « Il entre dans l’idée même d’une communauté de politique économique de se donner des règles qui encadrent les politiques économiques nationales... » (19’35) et ce sur la base des traités tels que celui de Maastricht. Il rajoute plus loin : L’idée générale énoncée abstraitement que nous pourrions envisager quelque chose comme un espace politique européen, n’a rien pour me déplaire. (29’30)
Il feint d’ignorer que les traités instituant une union monétaire ou une union politique n’ont aucun fondement en droit international ni aucun effet lorsqu’ils impliquent l’ingérence dans la politique intérieure économique, sociale, etc d’un État.
Il s’agit d’une violation directe des accords d’Helsinki (*) en particulier du principe primordial I relatif à la Souveraineté nationale (a), du principe primordial VI. Non-intervention dans les affaires intérieures (b) et du principe primordial VIII Egalité de droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (c) :
Il ressort de ceci que la pensée du sieur Lordon constitue un joli méli-mélo de notions juridiques, historiques, politiques et économiques mal assimilées dont les contradictions sautent aussi aux yeux des journalistes qui l’interrogent et dont il n’arrive pas lui-même à démêler les paradoxes.
Est-ce cela que vous voulez nous présenter comme une alternative ?
C’est honteux. Mais on comprend mieux soudain la raison pour laquelle les discours confus du personnage passent dans les médias et n'offusquent pas les chefs de rédaction ni leurs donneurs d'ordre de l'oligarchie.
---
* TCE de Giscard : la trahison d’Helsinki mai 2005
Ce qu'il y a de fantastique c'est que l'auteur sans se laisser dérouter par l'absurdité de sa proposition prétend quelque chose de plus : Faire école ! Selon l'auteur d'un article sur le sujet : « Frédéric Lordon indique que son objectif est de faire bouger le FdG sur ses questions. »
Cet objectif semble complètement foireux. Jusqu’ici toutes les analyses du Front de Gauche ont été tronquées et biaisées, tant sur le plan juridique, économique, qu’historique. Tous ceux qui ont fait confiance à cette supercherie se sont trouvés roulés dans la farine.
Le FdG est selon les évidences une organisation liée au plus haut niveau avec l’oligarchie européenne. Par cette organisation, le système n’a fait que gagner du temps, égaré les esprits et découragé les volontés par des faux débats, des slogans idiots, des manifestations inutiles et des stratégies électorales boiteuses. A ce sujet : Le Front de Gauche : la mystification des euro-fédéralistes
Mais qui s’assemble se ressemble.
La suspicion se porte maintenant sur la lucidité supposée de Lordon. Celui-ci est reçu aujourd’hui sur France-Culture à 12h55 (9/04/14) L’Européisme a-t-il eu raison de l’Europe ?
Sur cette station radio il reconnaît sa prétention de refaire une autre Europe avec une monnaie commune. M. Lordon ose associer le vœu d’un espace démocratique... avec celui d'une Europe monétaire et déclarer : « Il entre dans l’idée même d’une communauté de politique économique de se donner des règles qui encadrent les politiques économiques nationales... » (19’35) et ce sur la base des traités tels que celui de Maastricht. Il rajoute plus loin : L’idée générale énoncée abstraitement que nous pourrions envisager quelque chose comme un espace politique européen, n’a rien pour me déplaire. (29’30)
Il feint d’ignorer que les traités instituant une union monétaire ou une union politique n’ont aucun fondement en droit international ni aucun effet lorsqu’ils impliquent l’ingérence dans la politique intérieure économique, sociale, etc d’un État.
Il s’agit d’une violation directe des accords d’Helsinki (*) en particulier du principe primordial I relatif à la Souveraineté nationale (a), du principe primordial VI. Non-intervention dans les affaires intérieures (b) et du principe primordial VIII Egalité de droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (c) :
- (a) « Les Etats participants respectent mutuellement leur égalité souveraine et leur individualité ainsi que tous les droits inhérents à leur souveraineté et englobés dans celle-ci, y compris, en particulier, le droit de chaque Etat à l’égalité juridique, à l’intégrité territoriale, à la liberté et à l’indépendance politique. Ils respectent aussi le droit de chacun d’entre eux de choisir et de développer librement son système politique, social, économique et culturel ainsi que celui de déterminer ses lois et ses règlements. »
- (b) « Les États participants s’abstiennent de toute intervention, directe ou indirecte, individuelle ou collective, dans les affaires intérieures ou extérieures relevant de la compétence nationale d’un autre État participant, quelles que soient leurs relations mutuelles [...] » ;
- (c) « En vertu du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, tous les peuples ont toujours le droit, en toute liberté, de déterminer, lorsqu’ils le désirent et comme ils le désirent, leur statut politique interne et externe, sans ingérence extérieure, et de poursuivre à leur gré leur développement politique, économique, social et culturel. »
Il ressort de ceci que la pensée du sieur Lordon constitue un joli méli-mélo de notions juridiques, historiques, politiques et économiques mal assimilées dont les contradictions sautent aussi aux yeux des journalistes qui l’interrogent et dont il n’arrive pas lui-même à démêler les paradoxes.
Est-ce cela que vous voulez nous présenter comme une alternative ?
C’est honteux. Mais on comprend mieux soudain la raison pour laquelle les discours confus du personnage passent dans les médias et n'offusquent pas les chefs de rédaction ni leurs donneurs d'ordre de l'oligarchie.
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* TCE de Giscard : la trahison d’Helsinki mai 2005
27 mars 2014
L'échec de la pax americana : comment contrer la stratégie impérialiste et les provocations de l'Oncle Sam
Avec la crise en Ukraine se révèle un nouvel épisode d'une stratégie de long terme des États-Unis d'Amérique. La diplomatie de la Fédération de Russie clame haut et fort un cas d'ingérence des services de la puissance occidentale et des menées impérialistes visant à déstabiliser la région. Cela n'étonne plus guère, quelques journalistes autorisés essaient encore de nous persuader du contraire mais l'enthousiasme n'y est plus, il y a trop longtemps déjà qu'est annoncé ce projet d'isolement et d'encerclement de la Russie. Les EUA prennent garde d'avancer à découvert pour éviter une confrontation directe. Ce mouvement se fait donc par l'intermédiaire de l'Alliance militaire OTAN qui pousse ses pions dociles et de l'Union européenne qui étale vers l'Est sa zone d'influence. Cette opération si bien coordonnée ne trompe plus le public, il peut y décerner la mise en œuvre d'une idéologie impérialiste plus ancienne que la « guerre froide » ou l'expansionnisme allemand à la recherche d'un Lebensraum. Il s'agit en réalité d'une vieille lubie, l'idéal utopique d'une « destinée manifeste » selon lequel une nation prévaut sur toutes les autres pour la domination du monde : héritage confus de l'Empire colonial britannique ou de l'Empire germanique de sinistre mémoire qui tenait ses titres et tirait son modèle de l'antique Empire romain.
Qu'il soit bien clair que notre intention n'est pas de jeter le discrédit sur la jeune nation étasunienne. Il n'est pas ici question de faire de l'antiaméricanisme. Au contraire il faut saluer les nombreuses contributions sur les plans historique, culturel ou scientifique qui témoignent d'une générosité fraternelle et d'un génie humaniste. L'intervention des États-Unis dans les conflits mondiaux tels que la Première et Seconde Guerre Mondiale démontre un souci exemplaire de respecter le cadre juridique du droit international et la manifestation d'un idéal de la paix mondiale dans la liberté et l'équité. Nous ferons donc cette distinction : entre une nation qui respecte l'esprit du droit international notamment le principe d'égalité souveraine des nations inscrit dans art. 2.1 de la Charte ONU (1) ; et une puissance saisie d'un délire de suprématie, d'une sorte d'hubris (2) ou présomption de supériorité qui s’avère dangereuse aussi bien pour elle-même que pour les autres et dont l'issue ne peut être que fatale.
Nous aurions bien voulu que cette pax americana soit réelle et profitable à tous ! Mais nous sommes loin de cette époque crédule quand le GI Joe était notre héro, Hollywood et Coca-cola les promesses d'un monde meilleur. Les masques tombent et la comédie n'a que trop duré. Nous savons désormais que si Empire il y a, il ne connaît nulle paix puisque le langage de la puissance c'est la provocation, c'est la terreur, c'est la guerre contre (et entre) tous ceux qui osent contrarier ce projet délirant. Mais le drame de l'Empire est de vaciller dans le vertige de sa propre hégémonie, d'opprimer les peuples par la tyrannie. Ainsi pour ne pas se retrouver écrasé dans sa décadence vers l'obscurantisme féodal : il faut comprendre la doctrine impériale, ses méthodes et déjouer son système. Il en va de l'avenir de la civilisation et de la liberté des peuples.
Pour ces raisons, il paraît utile dans un premier temps d'identifier les points clés du discours impérialiste et comment il accompagne par une propagande suspecte les menées commerciales et militaires à l'encontre des peuples mal-préparés à en contrer les influences nocives. Dans un deuxième temps présenter les éléments d'une stratégie faisant obstacle et échec à l'agression impérialiste contre le droit des peuples, la coopération loyale entre eux et la paix.
Petite généalogie de l'impérialisme
« Généralement, la création d'un empire implique une ou plusieurs conquêtes militaires considérées dans les meilleurs des cas comme une unification et un destin (Haute et Basse Égypte, sept royaumes de Chine). […] Selon Moses Finley, est empire tout « exercice durable par un État d'une autorité, d'un pouvoir, ou d'un contrôle sur un ou plusieurs États, communautés ou peuples. ».
À cette conception très large s'oppose celle de Jean Tulard pour lequel n'est empire que ce qui possède les cinq traits suivants :
L’Église catholique (5) semble conserver la flamme de l'idéal impérialiste puisqu'en Noël de l'an 800 Carolus Magnus sera fait empereur romain avec le soutien du haut-clergé. De l'an 962 à l'an 1806 le Saint Empire Romain Germanique (6) étendra sa domination sur l'Europe avec la prétention de sauvegarder la paix dans ses États, cependant sans jamais pouvoir mettre un terme à l'indépendance d'une France souveraine, ni freiner l'émergence du sentiment national en Europe.
Ce sont les tentatives de restauration impériale germanique (2nd et 3ieme Reich) qui ont causé les conflits mondiaux de la 1ere et 2nd Guerre mondiale. Conflits a l'issue desquels sera reconnue la responsabilité des forces impériales germaniques dans l'agression et la violation du droit des peuples.
Les conquêtes coloniales de l'Angleterre depuis le règne d’Élisabeth I lui font entrevoir la perspective d'un Empire maritime par le moyen d'une flotte militaire et commerciale sillonnant les mers autour du globe. Depuis la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique et un large mouvement de décolonisation qui privera la Couronne du territoire Indien - son plus beau joyau - cette prétention sera revue à la baisse. Le système colonial britannique cédera alors la place à l'institution du CommonWealth. (Bien-être commun) favorisant les liens commerciaux (7) et les valeurs libérales (8).
La France elle-même n'est pas en reste dans l'aventure coloniale. Celle-ci se soldera tragiquement par deux guerres coloniales - qui n'oseront pas dire leur nom - en Indochine et en Algérie. L'initiative et le pouvoir de nuisance des milieux financiers coloniaux et de leurs amis à la Chambre des députés ou dans la Presse dans la responsabilité des opérations de pacification et l'élimination des obstacles politiques (9) sont guère douteux.
On se dit que ce bilan désastreux des différentes expériences impériales ait pu être utile et donner une leçon édifiante à la nation américaine. Ce d'autant plus qu'elle a eut à subir l'oppression puis une épouvantable répression de la puissance britannique dès les premiers jours de son indépendance. Il n'en parait rien. Au contraire les EUA après une brève période isolationniste n'ont eu de cesse de courir après cette prétention à l'hégémonie commerciale et consacrent l'essentiel du budget de la Fédération à entretenir une force militaire démesurée, pendant qu'une immense partie de son peuple connaît la misère et une féroce répression policière. Comment est-on arrivé jusqu'à une telle aberration ?
La subversion intérieure
Il est curieux qu'un pays qui se vante d'abriter les meilleures universités au monde puisse consacrer ses facultés de raisonnement à des objectifs mercantiles ou agressifs sans prendre le recul d'une réflexion cohérente et véritablement utile. M. Barrack Obama reconnu comme brillant juriste de l'éminente université d'Havard énonce en tant que Président des États-Unis des contre-vérités si grossières dans ses déclarations (10) sur le droit international qu'on se demande s'il a vraiment étudié la jurisprudence ou obtenu ses diplômes autrement que par complaisance.
Ce paradoxe culturel laisse supposer une profonde distorsion de la société étasunienne : le chevauchement tectonique de deux mondes l'un spirituel et humaniste, l'autre calculateur et prisonnier de stratégies industrielles, politiques et militaires de court terme. Tout se passe comme si différents éléments aux intérêts irréductibles se partageaient en secret mais sans pitié le pouvoir sous le couvert d'une fiction juridique démocratique et républicaine.
Ceci conduit à formuler une hypothèse globale du dysfonctionnement du système US depuis l’intérieur de son corpus doctrinaire et politique. Il s'agit de mettre en évidence la subversion d'une oligarchie corporatiste au sein de l'institution politique américaine comme préalable d'une stratégie de suprématie coloniale.
« WE the people » : ces trois premiers mots expriment l'imposture fondamentale d'une constitution rédigée par une poignée de propriétaires d'esclaves et de gros négociants. Cette fiction juridique de la représentation politique forme la clé de voûte d'une doctrine inspirée par les écrits du pasteur John Locke selon lequel le pouvoir doit être détenu par les propriétaires et les lois écrites ou le pouvoir judiciaire mandaté pour défendre leurs droits naturels. «La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent sauvegarder leur propriété ; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et habilitent un pouvoir législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui servent de protection et de clôture à la propriété dans la société entière [...]» (11).
Ainsi dès l'origine ce système détourne habilement la souveraineté démocratique au profit d'une oligarchie. L'essentiel du pouvoir politique est alors consacré à la protection des droits patrimoniaux. Cette stratégie de prédation intérieure s'exercera d'abord contre les peuples natifs américains. La négation de leurs droits par la trahison des traités successifs et une guerre coloniale réduiront ces peuples à la misère et au bord de l'extinction. Ensuite de gros propriétaires fonciers chasseront les petits agriculteurs des terres fertiles pour constituer de vastes exploitations. A l'époque industrielle cette guerre pour la suprématie opposera l'oligarchie nordiste à l'aristocratie sudiste sur la question de l’esclavage. Dès lors on assiste au cours de « l'age doré » (gilded age) à l'émergence d'une caste que l'on désignera sous le terme de « robber barons » (barons voleurs). Ces puissants affairistes profitant des opportunités de la guerre civile, des innovations techniques et scientifiques prendront des positions de monopole (12) dans tous les secteurs économiques et s’installeront durablement aux positions clés du système politique (13). On observe depuis cette époque la mainmise sur les organes de presse, les universités privées (14) et même sur les milieux syndicaux (15).
Cette réalité d'une prise du pouvoir et la confiscation de la légalité et des ressources par l'oligarchie ne nous étonnerait pas si nous n'avions été longtemps égarés dans notre jugement par ce mythe d'une démocratie idéale. Dans son ouvrage « De la démocratie en Amérique » qui a profondément influencé l'opinion française, Alexis de Tocqueville s’enthousiasme de « l’égalité presque complète des conditions » chez les Américains (16). Rien de plus éloigné de la doctrine étasunienne que ce principe et cette pratique de l'égalité. L'élite n'a pas lu les ouvrages de François Fénélon sur l'éducation du prince chrétien ou n'en a pu rien comprendre. « L'ambition et l'avarice des hommes sont les seules sources de leur malheur, les hommes veulent tout avoir, et ils se rendent malheureux par le désir du superflu ; s'ils voulaient vivre simplement et se contenter de satisfaire aux vrais besoins, on verrait partout l'abondance, la joie, la paix et l'union » (17). L'idéal chrétien d'humble égalité, de compassion et de partage s'est trouvé dépassé par une conception - pourtant archaïque - basée sur la loi du talion, celle du plus fort dans une course à la respectabilité et la puissance sociale qui consacre l'inégalité absolue des conditions. A une majorité de pauvres le travail précaire, le chômage ou la prison. A une minorité de riches le luxe, l'impunité et les honneurs de la Nation.
Mais ce qui ressort de cette subversion intérieure et de la trahison de l'idéal démocratique c'est que la notion d'intérêt commun ou du bien public a été complètement occultée par la croyance que l'intérêt particulier de quelques-uns suffisait à pourvoir l'intérêt général (18). L’État comme régulateur est pris a contre-pied par la doctrine libérale du « Let him pass, let him go ». Ce « laisser faire, laisser passer » tend au contraire à une dérégulation favorable aux intérêts et profits de l'oligarchie (19). La constitution de monopoles industriels et commerciaux, la hausse des prix et la baisse critique des salaires provoque non seulement la faillite des petits producteurs mais surtout un blocage de la circulation monétaire et du système économique tel qu'on obtient à la fin d'une partie de Monopoly.
Les crises économiques surgissent aux États-Unis sur un mode cyclique. L'histoire du Magicien d'Oz (20) illustre la dépression entre 1883 et 1897. En 1890 par une loi anti-trust (21) le gouvernement tente de remédier à la question des monopoles. Du fait de ses insuffisances et son contournement par les « barons-voleurs » ; une autre loi anti-trust (22) est mise en œuvre en 1914. En 1929 la Grande Dépression, largement aggravé par la politique de « laisser-faire » de Herber Hoover, oblige les nouvelles autorités à prendre d'autres mesures drastiques (23).
Lorsque John Keynes rencontre Roosevelt l'entrevue se passe mal nous dit-on (24). Si pour Keynes, imprégné d'une conception de Public service britannique, le nouveau président ne comprend rien à l'économie, il faut admettre que l'économiste n'a rien compris au système politique qui a porté Franklin Roosevelt à la présidence. Il n'a pas compris le rôle de commissaire-priseur d'une foire d'empoigne, le statu précaire de valet de chiens dangereux (25) du Président des États-Unis. Toute loi publique, toute réforme d'intérêt général doit offrit des lots coûteux, des concessions lucratives aux corporations et créanciers qui dominent les institutions. Il en résulte que l'intérêt général n'est pas défendu correctement mais de manière toujours exceptionnelle et marginale en temps de crise ou de blocage des processus économiques. La règle qui détermine l'orientation des politiques nationales est la prévalence des intérêts privés. Les lois antitrust ne sont pas édictées pour restaurer une saine coopération économique mais garantir une concurrence acharnée où les puissants sont sûrs au final de l'emporter au besoin en les contournant grâce à des subtilités juridiques.
La subversion extérieure
L'aventure coloniale des États-Unis est initiée par des diplomates qui sont en réalité les représentants des intérêts de puissantes corporations représentées au Sénat. En 1844 « Caleb Cushing, un avocat du Massachusetts est envoyé par le président John Tyler sous les pressions des négociants américains préoccupés par la dominance britannique dans le commerce avec la Chine » (26).
C'est le point de départ des traités inégaux (27) conclus avec les nations orientales qui - sous la dénomination trompeuse de Traité d'Amitié et de Commerce - imposent des conditions inacceptables et ruineuses (28). Partout en Amérique latine ou en Extrême-orient les concessions portuaires et les routes maritimes seront protégées par une flotte militaire et les troupes de marine (29). Cette force militaire interviendra sans délai pour contraindre les gouvernements récalcitrants au respect des traités et obligations internationales selon la formule consacrée par les juristes de l'Empire britannique.
Le général Smedley Butler (30), un des plus valeureux soldats des US marines écrira à la fin de sa carrière : "J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. […] Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents" (31).
Après 1949 et la proclamation de la République populaire par Mao Tsé-toung, le principal sujet de débats houleux au Sénat US sera de savoir à qui incombe la responsabilité d'avoir perdu la Chine. Mais les temps ont changé : il faut donner à cette interventionnisme militaire, qui provoque l'indignation à l'intérieur du pays et à l’Étranger, une justification, un habillage rhétorique et des formes acceptables. Il conviendra par exemple de donner comme alibi aux opérations militaires et actes d'ingérence, la lutte contre le communisme ou celui de la liberté et la démocratie ou bien la défense des droits fondamentaux... Pendant que de l'autre coté une agence de renseignement – la Central Intelligence Agency - (CIA) dotée d'un réseau tentaculaire et de fonds d'origine douteuse (32) mènera en coulisse une stratégie globale de déstabilisation (33) selon les priorités déterminées et communiquées à l'opinion par des comités d'experts ou Think Tank (34).
La Charte des Nations-Unies impose elle-même des obligations contraignantes en faveur de la paix par le règlement pacifique des différents, des règles de droit international qui contrecarrent les initiatives subversives ou belliqueuses des États-Unis. Il s'agira soit de les ignorer, soit de les priver d'effet concret et de conséquences, soit d'en déformer l'interprétation.
Une autre méthode consiste à infiltrer les organismes internationaux pour en contrôler la direction et imposer aux pays membres des programmes conformes aux intérêts des corporations US. Le Fond monétaire international et la Banque mondiale ont ainsi été les principales cibles de cette opération subversive. Au cours des années 70 le FMI a abandonné ses principes humanistes d'assistance et de coopération (35) pour imposer aux pays en voie de développement des mesures d'ouverture commerciale et normes bancaires contraires à leurs situations et à leurs besoins mais en tous points favorables aux institutions financières de Wall-Street et au pillage méthodique des multinationales sous le prétexte d'investissements. La Banque Mondiale sous l'alibi de lutte contre la pauvreté a ainsi pu réaliser la plus grande escroquerie de l'Histoire avec l'adoption - sous contrainte - d'un programme ultralibéral (36) connu sous la désignation de Consensus de Washington.
Depuis le blocage des négociations de l'OMC, les représentants des États-Unis ont repris un nouveau cycle de négociations commerciales ciblant des zones économiques plutôt que les États eux-mêmes. Ces nouveaux traités commerciaux régionaux se ressemblent. Non seulement ils visent à établir des zones de libre-échange dans laquelle les sociétés multinationales ne connaîtront plus de limite à leurs activités et transactions, mais en plus, par des dispositifs d'union douanière, d'union monétaire, etc. l'objectif final est de réaliser une intégration politique. Or ces normes, mesures et objectifs sont clairement contraires à la Charte des Nations-Unis dont les principes de bases sont la souveraineté nationale et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (des négociations dont on peut légitimement douter de la validité puisque ces entités inter-régionales sont privées de personnalité juridique formellement reconnue en droit international et échappent au contrôle national et démocratique). Cette volonté d'union politique et d'instaurer des règles économiques ou commerciales identiques à plusieurs nations d'une prétendue Zone ou Région est directement opposée au premier principe primordial des accords d'Helsinki : « [Les États participants] respectent aussi le droit de chacun d’entre eux de choisir et de développer librement son système politique, social, économique et culturel ainsi que celui de déterminer ses lois et ses règlements » (37). Il s'agit d'un désaveu formel de l'Alliance atlantique de 1949 (OTAN) dont l'art. 2 indique : « [Les parties] s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront la collaboration économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes. » (38).
Outre l'implication des services US dans l'institution d'une Union Européenne dont les statuts en font un objet non identifiable, un monstre juridique au regard de la Charte des Nations-Unies, l'actualité nous apprend tous les jours les conséquences désastreuses de leur ingérence dans les affaires intérieures de nombreux États. L’Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie, l'Ukraine : autant de pays ruinés ou en passe de l'être par cette stratégie de déstabilisation globale de l'Oncle Sam. Combien de villages paisibles volatilisés, meurtris sous un tapis de bombes, par des attentats mystérieux, ensanglantés par la lutte fratricide de gangs organisés par on ne sait qui ?
Aujourd'hui le système médiatique (39) nous présente un nouvel ennemi : il est russe.
« Dans le cadre d’une stratégie de reflux (roll back) de la puissance russe, menée depuis la fin de la Guerre froide, les puissances occidentales affichent une méfiance endémique à l’égard d’un État désespérément perçu comme l’héritier de l’axe (communiste) du mal. Cette stratégie « anti-russe » est attestée par les tentatives régulières de cooptation des anciennes républiques de l’URSS, au moyen d’innovations politiquement orientées (40) telles que le « Partenariat oriental » (via l’UE) ou le « Partenariat pour la paix » (via l’OTAN) et, plus récemment, « l’accord d’association » de l’UE avec l’Ukraine. » (41)
Mme Victoria Nuland (42) sous-secrétaire d’État pour l’Europe et l’Eurasie, c'est a dire représentante des intérêts de l'oligarchie US, a été surprise dans une conversation téléphonique. La voie de fait d'ingérence dans les affaires intérieures de l'Ukraine est caractérisée (43). On voit aussi s'agiter des Sénateurs US (44), dont MacCain partisan d'une intervention militaire (45), qui poussent aux provocations un gouvernement provisoire sans légitimité qui serait mieux inspiré de se contenter d'expédier les affaires courantes.
Stopper l'Oncle Sam
Il paraît évident que les agissements d'une mouvance impérialiste, dont le but est d’imposer les intérêts d'une oligarchie prétorienne sous le couvert des institutions et de beaux principes, menacent tous les peuples du monde. Les initiatives visant à contrer ces menées à caractère agressif ou hégémonique des ÉUA devraient être conduites dans le cadre du droit international. Les États soucieux du respect des principes fondamentaux du droit tels que d'égalité souveraine des États, de non-ingérence dans les affaires intérieures, de règlement pacifique des différents, etc. ont la responsabilité solidaire de s'opposer à chaque cas de violation manifeste.
Outre les moyens prévus par le droit international à l'encontre de l'ingérence et l'agression, il semble qu'un vaste ensemble de parades et initiatives à l'encontre de la menace impérialiste puisse être mis en œuvre selon la finalité de rétablir l'indépendance souveraine des États, la coopération et la bonne foi dans les relations internationales.
Nous avons tenté de mettre en évidence dans ce texte les points clés de la stratégie impérialiste des « barons-voleurs » de Washington et de leurs acolytes. Ces éléments concernant leurs principes et méthodes (d'autres encore n'ont pas été développés) offrent une base de réflexion préparatoire permettant d'élaborer un programme efficace de résistance et de contre-offensive. Ceci dans le respect des droits légitimes de la Nation et du Peuple des États-Unis.
Il est de l'intérêt des autorités souveraines d'agir en faveur de l'indépendance et de l'unité nationale et de mettre un terme à toute entreprise de déstabilisation intérieure. L'émergence d'une puissance oligarchique d'orientation mondialiste, dont les intérêts sont diamétralement opposés aux principes de l'utilité publique, de la paix sociale et du développement harmonieux de la société, présente un danger critique de rupture du contrat social qui ne doit pas être sous-évalué. L'exigence rationnelle de défense de ces principes impose la mise en œuvre de mesures efficaces conformes aux dispositions constitutionnelles propres concernant la sécurité nationale, sans perdre de vue l'utilité d'une coopération internationale sur ces questions.
Selon cette perspective :
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Notes :
(1) C’est un principe général du droit international, directement reconnu dans une convention internationale, la Charte des NU. Elle place ce principe en tête de ceux gouvernant l’action de l’organisation, art. 2 §1 de la Charte. Par la suite, ce principe sera développé et réaffirmé à de nombreuses reprises, notamment le 24 octobre 1970, dans la solution 2625 (XXV) qui adopte la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations de coexistence entre Etats, dans un contexte de Guerre froide. Cette Déclaration pose notamment le principe selon lequel tous les Etats jouissent d’une égalité souveraine, qui leur donne des droits et des devoirs égaux et fait d’eux des membres égaux de la communauté internationale, nonobstant les différences sociales, économiques, politiques, etc. Autrement dit, cela pose d’emblée le problème du conflit potentiel entre égalités de droit et de fait. Egalité souveraine des états en droit international
(2) Hubris : Chez les Grecs, tout ce qui, dans la conduite de l'homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance. http://www.larousse.fr
(3) Empire Wikipédia.fr 2014
(4) « C’est bientôt la naissance de la féodalité puisque les grandes familles fuiront elles-mêmes l’impôt et s’établiront, avec leurs serviteurs sur des domaines agricoles, loin des centres urbains laissés à l’abandon. » Le Libéralisme contre la République
(5) Le titre de pontifex maximus est un héritage d'une magistrature de la République
(6) C'est sous la dynastie des Ottoniens, au xe siècle, que l'Empire se forme à partir de l'ancienne Francie orientale carolingienne. La désignation Sacrum Imperium est attestée pour la première fois en 1157 et le titre Sacrum Romanum Imperium apparaît vers 1184 Saint-Empire romain germanique WP.FR2014
(7) En 1932, les accords d'Ottawa instaurent le système de préférence impériale : les membres du Commonwealth bénéficient d'une réduction des droits de douanes lorsqu'ils commercent avec d'autres États membres. À l'inverse, les États non membres du Commonwealth doivent payer des droits de douane plus importants pour commercer avec les pays membres. L'objectif de ces accords est d'établir un système de libre-échange parmi les membres de l'Empire Britannique. WP.FR2014
(8) Le CommonWealth fait la promotion d'une série de valeurs communes à ses membres telles que l'égalité, la non-discrimination, la démocratie et la primauté du droit. Il s'est spécialisé dans certains domaines, ce qui lui a permis d'aider directement ses membres à faire face à des problèmes communs ou particuliers. En effet, ceux-ci bénéficient de l'appui d'un vaste réseau d'organismes privés, bénévoles et professionnels, comprenant entre autres des associations juridiques, médicales, d'universités et de parlementaires, des professionnels et des organisations médiatiques et sportives. http://fr.wikipedia.org/wiki/Commonwealth_of_Nations
(9) ex. disparition accidentelle de Philippe Leclerc en 1947 après sa rencontre avec Ho chi Min, traque, torture et élimination des opposants
(10) Voir la menace d'agression de la Syrie par les USA en 2013. « Ainsi la menace ou l'usage de la force militaire - hors de cas de légitime défense (individuelle ou collective) - sont strictement proscrits par le droit international. L'usage de la force est un dernier recours autorisée par le Conseil de Sécurité lorsque toutes les voies de règlement pacifique d'un conflit ou les mesures coercitives non-violentes se sont révélées inadéquates. Dans ce cas le mandat d'habilitation et recours de la force armée doit être mesuré et proportionné à la menace. Malheureusement plusieurs États semblent peu enclins à reconnaître de bonne foi ces règles du droit international ou à assumer leurs obligations et responsabilités en tant que membres des Nations-Unies. Le Secrétaire-général des Nations-unies vient a nouveau de mettre en garde l'administration des États-Unis d'Amérique qui persiste à faire sourde oreille, à ignorer ses engagements internationaux et à menacer d'une agression militaire la Syrie - État-membre des Nations-Unies ! » Agression de la France contre la Syrie : Un crime contre la Paix et l’Humanité Agoravox 6 septembre 2013 http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agression-de-la-france-contre-la-140503
(11) La fondation de la société, avec ses institutions régulières et ses lois, est alors subordonnée au but de la conservation des propriétés et possessions de l'individu en établissant une sorte de prééminence de celui-ci sur l’État et la société. De telle sorte que l'oppression du riche sur le pauvre n'est plus du ressort de la loi puisque celle-ci n'est que la garantie pour le propriétaire de protéger et accroître ses biens sans arbitrer ni le partage des ressources, ni l'égalité – sinon la justification de l'inégalité par le motif d'une utilité commune - des conditions sociales. Ce qui fait que la loi demeure un privilège pour la protection du propriétaire, devient injustice pour les pauvres et se révèle inutile pour le bien public et la paix sociale. Cette formule entre en contradiction avec elle-même puisque voulant résister et échapper à l'oppression d'un souverain, on justifie désormais l'oppression de puissants propriétaires sur les citoyens faibles en attisant par là même leur sentiment naturel d'injustice et de révolte. « Comment juger de la valeur d'une politique? »
(12) "Aprés avoir éliminé toute concurrence dans les secteurs économiques les plus importants à savoir le pétrole , l’acier et le transport, ces quatre hommes avaient, contre la volonté du président Roosevelt, créé ce qui était convenu d’appeler pour la première fois dans le jargon de l’économie, le système des monopoles. Leur parfaite connaissance des lois américaines leur permettait d’utiliser à leur avantage la devise capitaliste de “let him go, let him pass” pour se faufiler entre les maillons de la justice américaine qui n’était pas préparée à contrecarrer certaines de leurs activités. Et dés qu’un maillon judiciaire semblait trop rétréci pour leur passage grossier, ils n’hésitaient pas à user de la corruption et de l’intimidation ainsi que d’autres pratiques que seule la morale savait bien mais inefficacement condamner." Ces barons-voleurs qui ont fait l’Amérique
(13) Andrew W. Mellon était le troisième plus grand contribuable du fisc derrière John D. Rockefeller et Henry Ford. Il a servi comme secrétaire du Trésor des États-Unis de 1921 à 1932. Leland Stanford est devenu gouverneur de Californie en 1851 et sénateur en 1885 jusqu'à sa mort en 1893.
(14) La Vanderbilt University est fondée en 1873 par Cornelius Vanderbilt. John D.Rockefeller fera don d'un demi milliard de dollars pour démarrer l’université de Chicago. Leland Stanford et son épouse ont ouvert l'Université de Stanford en 1891 avec 20 millions de dollars ($ 400 000 000 aujourd'hui). Le premier étudiant admis à l'école fut Herbert Hoover qui deviendra le 31e président des États-Unis, de 1929 à 1933. Meet The 24 Robber Barons Who Once Ruled America
(15) Le magnat du rail Jay Gould aurait déclaré :«Je ne peux embaucher la moitié de la classe ouvrière pour tuer l'autre moitié.»
(16) «Son ami Beaumont rappelle qu’il n’était pas fameux en calcul. A Philadelphie, on comptait en moyenne cinquante-cinq familles ouvrières par immeuble et le plus souvent une seule pièce par famille, sans collecte des ordures, sans toilettes, sans aération et sans point d’eau. L’eau courante pompée dans la Schuylkill River était exclusivement destinée aux demeures des riches.» Il y a un siècle, l’Etat américain était (déjà) la providence des riches Au temps des « barons voleurs par Howard Zinn, septembre 2002
(17) Fénélon Les aventures de Télémaque livre V 1699
« L'autre mal, presque incurable, est le luxe. Comme la trop grande autorité empoisonne les rois, le luxe empoisonne toute une nation. On dit que le luxe sert à nourrir les pauvres aux dépens des riches; comme si les pauvres ne pouvaient pas gagner leur vie plus utilement, en multipliant les fruits de la terre, sans amollir les riches par des raffinements de volupté. Toute une nation s'accoutume à regarder comme les nécessités de la vie les choses les plus superflues: ce sont tous les jours de nouvelles nécessités qu'on invente, et on ne peut plus se passer des choses qu'on ne connaissait point trente ans auparavant. Ce luxe s'appelle bon goût, perfection des arts et politesse de la nation. Ce vice, qui en attire une infinité d'autres, est loué comme une vertu; il répand sa contagion depuis le roi jusqu'aux derniers de la lie du peuple. Les proches parents du roi veulent imiter sa magnificence; les grands, celle des parents du roi; les gens médiocres veulent égaler les grands; car qui est-ce qui se fait justice? Les petits veulent passer pour médiocres: tout le monde fait plus qu'il ne peut, les uns, par faste et pour se prévaloir de leurs richesses, les autres, par mauvaise honte et pour cacher leur pauvreté. Ceux mêmes qui sont assez sages pour condamner un si grand désordre ne le sont pas assez pour oser lever la tête les premiers et pour donner des exemples contraires. Toute une nation se ruine, toutes les conditions se confondent. La passion d'acquérir du bien pour soutenir une vaine dépense corrompt les âmes les plus pures: il n'est plus question que d'être riche; la pauvreté est une infamie. » Fénélon Les aventures de Télémaque livre XVII
(18) On cite en exemple ce fait : durant la guerre civile (1861-65) Cornelius Vanderbilt disposa une partie de sa flotte pour aider les forces de L’Union sous le commandement d’Abraham Lincoln. Il se dit aussi : « Ironie de la politique, le président Roosevelt qui s’était acharné contre le système des monopoles, devait à 2 reprises solliciter le banquier J.P Morgan pour l’aider à sauver son gouvernement de la faillite. »
(19) « le système des monopoles, tout en mettant en colère et en faillite les petits détaillants, avait propulsé dés 1915 l’économie américaine, boiteuse au début du siècle, au premier rang mondial. »
(20) Entre, à la fin du Gilded Age, il y eut aux États-Unis une dépression. Les agriculteurs de l'Ouest s'endettèrent lourdement. L'étalon-or avait alors cours et certains économistes préconisaient d'utiliser également l'argent. Cela aurait permis d'augmenter la quantité de monnaie, aurait entraîné l'inflation et réduit le poids réel de l'endettement des agriculteurs. Cette question fut cruciale lors de l'élection présidentielle de 1896. William Jennings Bryan attaqua alors l'étalon-or. Mais ce fut William McKinley, républicain et défenseur de l'étalon-or qui devint président. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Magicien_d%27Oz_(roman)
(21) Le Sherman Anti-Trust Act du 2 juillet 1890 est la première tentative du gouvernement américain de limiter les comportements anticoncurrentiels des entreprises : il signe ainsi la naissance du droit de la concurrence moderne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sherman_Antitrust_Act
(22) Aux États-Unis, le Clayton Antitrust Act du 15 octobre 1914 fut voté pour remédier aux insuffisances du Sherman Antitrust Act de 1890, la première loi du droit moderne de la concurrence rendant illégales certaines pratiques anticoncurrentielles. Il fut introduit par le représentant démocrate de l'Alabama, Henry De Lamar Clayton, sous la présidence de Woodrow Wilson. http://fr.wikipedia.org/wiki/Clayton_Antitrust_Act
(23) Lorsque Franklin Roosevelt prit ses fonctions de Président des États-Unis le 4 mars 1933, le pays était plongé dans une grave crise économique : 24,9 % de la population active, plus de 12 millions de personnes étaient alors au chômage et deux millions d’Américains étaient sans-abri. Entre 1930 et 1932, 773 établissements bancaires firent faillite. Le Glass-Steagall Act a ainsi permis de détruire les comptes spéculatifs, qui faisaient pression sur la société américaine. Lors de son discours inaugural, Roosevelt dénonça la responsabilité des banquiers et des financiers dans la crise ; il présenta son programme directement aux Américains par une série de discussions radiophoniques connues sous le nom de fireside chats (causeries au coin du feu). http://fr.wikipedia.org/wiki/Franklin_Delano_Roosevelt
(24) Le 28 mai 1934, Roosevelt rencontra l’économiste anglais Keynes, entrevue qui se passa mal, ce dernier estimant que le président américain ne comprenait rien à l'économie. http://fr.wikipedia.org/wiki/Franklin_Delano_Roosevelt
(25) Dans une chasse à coure la meute de chiens de chasse dévore les dépouilles. Les fertiles terres indiennes, les patrimoines ou les facilités portuaires des propriétaires sudistes, les positions de monopoles dans le transport et l'industrie, les leviers de la finance et du commerce, les commandes les plus profitables des chantiers publics et les fournitures militaires ont été les dépouilles de ces corporations qui financent les élections, offrent leur soutien aux autorités ou usent divers moyens de déstabilisation par voie de presse, de corruption ou d'intimidation.
(26) Traité de Wanghia http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Wanghia
(27) Traités inégaux US : Chine 1844 Traité de Wanghia, 1858 Traité de Tianjin, 1901 Protocole de paix Boxer Japon 1854 Convention de Kanagawa, 1858 Traités Ansei & Traité d'Amitié et de Commerce (Traité Harris) Corée 1882 Traité États-Unis-Corée de 1882
(28) On estime que le double coup du déficit commercial lié au trafic de l'opium et des "compensations" ou autres obligations financières exigées par les nations étrangères provoque la quasi-disparition de la monnaie en argent (yuan) de la circulation sur le territoire chinois asséchant le budget de l'Etat et rendant impossible toute reprise économique ultérieure.
(29) Le Corps des Marines des États-Unis a été mis en place le 11 juillet 1798 par un acte du Congrès des États-Unis d'Amérique. Ils disposent de leur propre force aérienne, infanterie, régiments blindés et logistique. Ils s'appuient parfois sur l'US Navy pour leurs opérations via les bâtiments de débarquement de la Gator Navy (force amphibie américaine). Leur rôle dans le dispositif militaire américain est d'agir très rapidement dans le cadre d'une force expéditionnaire autonome sans attendre les moyens lourds de l'US Army. http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_des_Marines_des_%C3%89tats-Unis
(30) Butler (1881 – 1940) débuta sa carrière militaire en garnison sur la base militaire américaine de la Baie de Guantánamo à Cuba en1898. Il fut envoyé ensuite, en 1900, en Chine pour combattre la Révolte des Boxers. En 1903, il intervient au Honduras. En 1909 au Nicaragua. Il participe à l'occupation de Veracruz au Mexique en 1914. En 1915, il écrase la rébellion à Haïti avec la prise du Fort Rivière et le massacre des rebelles haïtiens. Il est également envoyé en France pendant la Première Guerre mondiale. http://fr.wikipedia.org/wiki/Smedley_Butler
(31) "War is a racket" S. Butler 1935
(32) Implication de la CIA dans le trafic de drogue http://fr.wikipedia.org/wiki/Implication_de_la_CIA_dans_le_trafic_de_drogue Les collusions entre la CIA et le trafic de drogue http://actualitedelhistoire.over-blog.com/article-les-collusions-entre-la-cia-et-le-trafic-de-drogue-72725055.html Afghanistan : la production d’héroïne a été multipliée par quarante depuis l’intervention de l’OTAN http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/afghanistan-la-production-d-134120
(33) Une des opérations de la CIA fut la manipulation et le contrôle de la culture de Europe après-guerre. Une vaste opération subversive fut menée pour influer sur la pensée par le moyen de conférences, de cercles académiques et des mass-médias. Des films, des publications, des mouvements artistiques seront chargés d'introduire de nouvelles références intellectuelles. Ceci de façon a priver l'expression culturelle de message politique et la réflexion de cohérence pour imposer un art abstrait et commercial ; imposer les valeurs de jouissance, de profit, de concurrence impitoyable et de violence gratuite comme nouvelles normes. Voir vidéo : La CIA infiltre et contrôle la culture des pays d'Europe
(34) Par exemple Robert Kagan - confondateur avecWilliam Kristol du think tank Project for the New American Century (PNAC) - est à l'origine de la lettre du 26 janvier 1998 envoyée à Bill Clinton pour lui demander de mener une autre politique en Irak consistant à renverser Saddam Hussein pour préserver les intérêts américains dans le Golfe. Il est expert au Carnegie Endowment for International Peace au German Marshall Fund of the United States. Kagan est un éditorialiste occasionnel du New Republic, de Policy Review, du Washington Post, et du journal néo-conservateur Weekly Standard.
(35) « Le FMI et la Mondialisation : La fin du projet humaniste dans l'Economie politique ? » 4 mars 2007
(36) Voir « Qu’est-ce que l’Ultralibéralisme ? » Agoravox 11 mars 2011
(37) TCE de Giscard : la trahison d’Helsinki mai 2005
(38) Le Traité de l'Atlantique Nord 1949 http://www.nato.int/cps/fr/natolive/official_texts_17120.htm
(39) Sous le prétexte de la liberté d'information et de la Presse de véritables trusts dans les mains d'un petit nombre d'individus sont organisés pour monopoliser les médias et présenter des informations tronquées au public selon une stratégie de manipulation évidente de l'opinion.
(40) De manière plus ou moins explicite, ces « innovations » politiques développent l’idée d’un « voisinage partagé » et de valeurs communes, exprimant un droit d’ingérence occidental en périphérie post-soviétique, y compris en Ukraine. A l’échelle de la CEI, ces prérogatives politiques ne relèveraient donc plus du seul monopole russe et, en ce sens, menaceraient sa zone d’intérêts historique. Ce que Moscou ne pourra jamais accepter.
(41) L'Ukraine : un enjeu géostratégique, au cœur de la guerre tiède le 7 Février 2014 http://www.humanite.fr/monde/lukraine-un-enjeu-geostrategique-au-coeur-de-la-gu-558689
(42) Mme Nuland a été la conseillère principale de politique étrangère du républicain Dick Cheney. Elle est également l’épouse du néo-conservateur Robert Kagan, instigateur du projet impérial pour un Nouveau siècle américain. Ambassadrice américaine à l’OTAN, Mme Nuland avait exigé, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, l’application de l’article 5 de la Charte atlantique obligeant les États membres de l’OTAN à partir en guerre avec George Bush junior contre le terrorisme mondial. C’est dans ce but qu’elle a plaidé auprès de Nicolas Sarkozy pour accélérer le retour de la France dans l’OTAN. 6 février 2014 : Écoutes téléphoniques : l’arroseur arrosé… http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-4/
(43) « Au passage, on apprend que l’ancien diplomate états-unien, Jeffrey Feltman, aujourd’hui secrétaire général adjoint des Nations Unies, nomme qui il veut à l’Onu et utilise cette organisation pour donner un vernis légal aux actions secrètes des USA. En l’occurrence, il a pu nommer comme représentant de l’Onu, le Néerlandais Robert Serry, ancien responsable des « opérations » de l’Otan.»
(44) « Un groupe d'influents sénateurs américains, dont le républicain John McCain, se rendra en Ukraine jeudi 13 mars, rapporte le journal Washington Post. Selon le quotidien, parmi les membres de la délégation figurent également les républicains John Barrasso, Jeff Flake, John Hoeven et Ron Johnson, ainsi que les démocrates Richard Durbin, Chris Murphy et Sheldon Whitehouse. Le ministère russe des Affaires étrangères a à plusieurs reprises reproché aux hommes politiques occidentaux d'avoir incité les éléments radicaux en Ukraine à un changement de pouvoir par la force. » Ukraine: visite de sénateurs US jeudi (journal) http://fr.ria.ru/world/20140313/200704581.html
(45) M. MacCain a déjà fait parler de lui en 2008 dans une situation comparable concernant la Géorgie voir. Otan :attention danger ! 16 aout 2008
Qu'il soit bien clair que notre intention n'est pas de jeter le discrédit sur la jeune nation étasunienne. Il n'est pas ici question de faire de l'antiaméricanisme. Au contraire il faut saluer les nombreuses contributions sur les plans historique, culturel ou scientifique qui témoignent d'une générosité fraternelle et d'un génie humaniste. L'intervention des États-Unis dans les conflits mondiaux tels que la Première et Seconde Guerre Mondiale démontre un souci exemplaire de respecter le cadre juridique du droit international et la manifestation d'un idéal de la paix mondiale dans la liberté et l'équité. Nous ferons donc cette distinction : entre une nation qui respecte l'esprit du droit international notamment le principe d'égalité souveraine des nations inscrit dans art. 2.1 de la Charte ONU (1) ; et une puissance saisie d'un délire de suprématie, d'une sorte d'hubris (2) ou présomption de supériorité qui s’avère dangereuse aussi bien pour elle-même que pour les autres et dont l'issue ne peut être que fatale.
Nous aurions bien voulu que cette pax americana soit réelle et profitable à tous ! Mais nous sommes loin de cette époque crédule quand le GI Joe était notre héro, Hollywood et Coca-cola les promesses d'un monde meilleur. Les masques tombent et la comédie n'a que trop duré. Nous savons désormais que si Empire il y a, il ne connaît nulle paix puisque le langage de la puissance c'est la provocation, c'est la terreur, c'est la guerre contre (et entre) tous ceux qui osent contrarier ce projet délirant. Mais le drame de l'Empire est de vaciller dans le vertige de sa propre hégémonie, d'opprimer les peuples par la tyrannie. Ainsi pour ne pas se retrouver écrasé dans sa décadence vers l'obscurantisme féodal : il faut comprendre la doctrine impériale, ses méthodes et déjouer son système. Il en va de l'avenir de la civilisation et de la liberté des peuples.
Pour ces raisons, il paraît utile dans un premier temps d'identifier les points clés du discours impérialiste et comment il accompagne par une propagande suspecte les menées commerciales et militaires à l'encontre des peuples mal-préparés à en contrer les influences nocives. Dans un deuxième temps présenter les éléments d'une stratégie faisant obstacle et échec à l'agression impérialiste contre le droit des peuples, la coopération loyale entre eux et la paix.
Petite généalogie de l'impérialisme
« Généralement, la création d'un empire implique une ou plusieurs conquêtes militaires considérées dans les meilleurs des cas comme une unification et un destin (Haute et Basse Égypte, sept royaumes de Chine). […] Selon Moses Finley, est empire tout « exercice durable par un État d'une autorité, d'un pouvoir, ou d'un contrôle sur un ou plusieurs États, communautés ou peuples. ».
À cette conception très large s'oppose celle de Jean Tulard pour lequel n'est empire que ce qui possède les cinq traits suivants :
- une volonté expansionniste ;
- une organisation centralisée ;
- des peuples encadrés par une armature politique et fiscale commune ;
- la croyance en une supériorité d'essence ;
- un début et une fin clairement identifiés.»(3)
L’Église catholique (5) semble conserver la flamme de l'idéal impérialiste puisqu'en Noël de l'an 800 Carolus Magnus sera fait empereur romain avec le soutien du haut-clergé. De l'an 962 à l'an 1806 le Saint Empire Romain Germanique (6) étendra sa domination sur l'Europe avec la prétention de sauvegarder la paix dans ses États, cependant sans jamais pouvoir mettre un terme à l'indépendance d'une France souveraine, ni freiner l'émergence du sentiment national en Europe.
Ce sont les tentatives de restauration impériale germanique (2nd et 3ieme Reich) qui ont causé les conflits mondiaux de la 1ere et 2nd Guerre mondiale. Conflits a l'issue desquels sera reconnue la responsabilité des forces impériales germaniques dans l'agression et la violation du droit des peuples.
Les conquêtes coloniales de l'Angleterre depuis le règne d’Élisabeth I lui font entrevoir la perspective d'un Empire maritime par le moyen d'une flotte militaire et commerciale sillonnant les mers autour du globe. Depuis la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique et un large mouvement de décolonisation qui privera la Couronne du territoire Indien - son plus beau joyau - cette prétention sera revue à la baisse. Le système colonial britannique cédera alors la place à l'institution du CommonWealth. (Bien-être commun) favorisant les liens commerciaux (7) et les valeurs libérales (8).
La France elle-même n'est pas en reste dans l'aventure coloniale. Celle-ci se soldera tragiquement par deux guerres coloniales - qui n'oseront pas dire leur nom - en Indochine et en Algérie. L'initiative et le pouvoir de nuisance des milieux financiers coloniaux et de leurs amis à la Chambre des députés ou dans la Presse dans la responsabilité des opérations de pacification et l'élimination des obstacles politiques (9) sont guère douteux.
On se dit que ce bilan désastreux des différentes expériences impériales ait pu être utile et donner une leçon édifiante à la nation américaine. Ce d'autant plus qu'elle a eut à subir l'oppression puis une épouvantable répression de la puissance britannique dès les premiers jours de son indépendance. Il n'en parait rien. Au contraire les EUA après une brève période isolationniste n'ont eu de cesse de courir après cette prétention à l'hégémonie commerciale et consacrent l'essentiel du budget de la Fédération à entretenir une force militaire démesurée, pendant qu'une immense partie de son peuple connaît la misère et une féroce répression policière. Comment est-on arrivé jusqu'à une telle aberration ?
La subversion intérieure
Il est curieux qu'un pays qui se vante d'abriter les meilleures universités au monde puisse consacrer ses facultés de raisonnement à des objectifs mercantiles ou agressifs sans prendre le recul d'une réflexion cohérente et véritablement utile. M. Barrack Obama reconnu comme brillant juriste de l'éminente université d'Havard énonce en tant que Président des États-Unis des contre-vérités si grossières dans ses déclarations (10) sur le droit international qu'on se demande s'il a vraiment étudié la jurisprudence ou obtenu ses diplômes autrement que par complaisance.
Ce paradoxe culturel laisse supposer une profonde distorsion de la société étasunienne : le chevauchement tectonique de deux mondes l'un spirituel et humaniste, l'autre calculateur et prisonnier de stratégies industrielles, politiques et militaires de court terme. Tout se passe comme si différents éléments aux intérêts irréductibles se partageaient en secret mais sans pitié le pouvoir sous le couvert d'une fiction juridique démocratique et républicaine.
Ceci conduit à formuler une hypothèse globale du dysfonctionnement du système US depuis l’intérieur de son corpus doctrinaire et politique. Il s'agit de mettre en évidence la subversion d'une oligarchie corporatiste au sein de l'institution politique américaine comme préalable d'une stratégie de suprématie coloniale.
« WE the people » : ces trois premiers mots expriment l'imposture fondamentale d'une constitution rédigée par une poignée de propriétaires d'esclaves et de gros négociants. Cette fiction juridique de la représentation politique forme la clé de voûte d'une doctrine inspirée par les écrits du pasteur John Locke selon lequel le pouvoir doit être détenu par les propriétaires et les lois écrites ou le pouvoir judiciaire mandaté pour défendre leurs droits naturels. «La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent sauvegarder leur propriété ; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et habilitent un pouvoir législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui servent de protection et de clôture à la propriété dans la société entière [...]» (11).
Ainsi dès l'origine ce système détourne habilement la souveraineté démocratique au profit d'une oligarchie. L'essentiel du pouvoir politique est alors consacré à la protection des droits patrimoniaux. Cette stratégie de prédation intérieure s'exercera d'abord contre les peuples natifs américains. La négation de leurs droits par la trahison des traités successifs et une guerre coloniale réduiront ces peuples à la misère et au bord de l'extinction. Ensuite de gros propriétaires fonciers chasseront les petits agriculteurs des terres fertiles pour constituer de vastes exploitations. A l'époque industrielle cette guerre pour la suprématie opposera l'oligarchie nordiste à l'aristocratie sudiste sur la question de l’esclavage. Dès lors on assiste au cours de « l'age doré » (gilded age) à l'émergence d'une caste que l'on désignera sous le terme de « robber barons » (barons voleurs). Ces puissants affairistes profitant des opportunités de la guerre civile, des innovations techniques et scientifiques prendront des positions de monopole (12) dans tous les secteurs économiques et s’installeront durablement aux positions clés du système politique (13). On observe depuis cette époque la mainmise sur les organes de presse, les universités privées (14) et même sur les milieux syndicaux (15).
Cette réalité d'une prise du pouvoir et la confiscation de la légalité et des ressources par l'oligarchie ne nous étonnerait pas si nous n'avions été longtemps égarés dans notre jugement par ce mythe d'une démocratie idéale. Dans son ouvrage « De la démocratie en Amérique » qui a profondément influencé l'opinion française, Alexis de Tocqueville s’enthousiasme de « l’égalité presque complète des conditions » chez les Américains (16). Rien de plus éloigné de la doctrine étasunienne que ce principe et cette pratique de l'égalité. L'élite n'a pas lu les ouvrages de François Fénélon sur l'éducation du prince chrétien ou n'en a pu rien comprendre. « L'ambition et l'avarice des hommes sont les seules sources de leur malheur, les hommes veulent tout avoir, et ils se rendent malheureux par le désir du superflu ; s'ils voulaient vivre simplement et se contenter de satisfaire aux vrais besoins, on verrait partout l'abondance, la joie, la paix et l'union » (17). L'idéal chrétien d'humble égalité, de compassion et de partage s'est trouvé dépassé par une conception - pourtant archaïque - basée sur la loi du talion, celle du plus fort dans une course à la respectabilité et la puissance sociale qui consacre l'inégalité absolue des conditions. A une majorité de pauvres le travail précaire, le chômage ou la prison. A une minorité de riches le luxe, l'impunité et les honneurs de la Nation.
Mais ce qui ressort de cette subversion intérieure et de la trahison de l'idéal démocratique c'est que la notion d'intérêt commun ou du bien public a été complètement occultée par la croyance que l'intérêt particulier de quelques-uns suffisait à pourvoir l'intérêt général (18). L’État comme régulateur est pris a contre-pied par la doctrine libérale du « Let him pass, let him go ». Ce « laisser faire, laisser passer » tend au contraire à une dérégulation favorable aux intérêts et profits de l'oligarchie (19). La constitution de monopoles industriels et commerciaux, la hausse des prix et la baisse critique des salaires provoque non seulement la faillite des petits producteurs mais surtout un blocage de la circulation monétaire et du système économique tel qu'on obtient à la fin d'une partie de Monopoly.
Les crises économiques surgissent aux États-Unis sur un mode cyclique. L'histoire du Magicien d'Oz (20) illustre la dépression entre 1883 et 1897. En 1890 par une loi anti-trust (21) le gouvernement tente de remédier à la question des monopoles. Du fait de ses insuffisances et son contournement par les « barons-voleurs » ; une autre loi anti-trust (22) est mise en œuvre en 1914. En 1929 la Grande Dépression, largement aggravé par la politique de « laisser-faire » de Herber Hoover, oblige les nouvelles autorités à prendre d'autres mesures drastiques (23).
Lorsque John Keynes rencontre Roosevelt l'entrevue se passe mal nous dit-on (24). Si pour Keynes, imprégné d'une conception de Public service britannique, le nouveau président ne comprend rien à l'économie, il faut admettre que l'économiste n'a rien compris au système politique qui a porté Franklin Roosevelt à la présidence. Il n'a pas compris le rôle de commissaire-priseur d'une foire d'empoigne, le statu précaire de valet de chiens dangereux (25) du Président des États-Unis. Toute loi publique, toute réforme d'intérêt général doit offrit des lots coûteux, des concessions lucratives aux corporations et créanciers qui dominent les institutions. Il en résulte que l'intérêt général n'est pas défendu correctement mais de manière toujours exceptionnelle et marginale en temps de crise ou de blocage des processus économiques. La règle qui détermine l'orientation des politiques nationales est la prévalence des intérêts privés. Les lois antitrust ne sont pas édictées pour restaurer une saine coopération économique mais garantir une concurrence acharnée où les puissants sont sûrs au final de l'emporter au besoin en les contournant grâce à des subtilités juridiques.
La subversion extérieure
L'aventure coloniale des États-Unis est initiée par des diplomates qui sont en réalité les représentants des intérêts de puissantes corporations représentées au Sénat. En 1844 « Caleb Cushing, un avocat du Massachusetts est envoyé par le président John Tyler sous les pressions des négociants américains préoccupés par la dominance britannique dans le commerce avec la Chine » (26).
C'est le point de départ des traités inégaux (27) conclus avec les nations orientales qui - sous la dénomination trompeuse de Traité d'Amitié et de Commerce - imposent des conditions inacceptables et ruineuses (28). Partout en Amérique latine ou en Extrême-orient les concessions portuaires et les routes maritimes seront protégées par une flotte militaire et les troupes de marine (29). Cette force militaire interviendra sans délai pour contraindre les gouvernements récalcitrants au respect des traités et obligations internationales selon la formule consacrée par les juristes de l'Empire britannique.
Le général Smedley Butler (30), un des plus valeureux soldats des US marines écrira à la fin de sa carrière : "J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. […] Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents" (31).
Après 1949 et la proclamation de la République populaire par Mao Tsé-toung, le principal sujet de débats houleux au Sénat US sera de savoir à qui incombe la responsabilité d'avoir perdu la Chine. Mais les temps ont changé : il faut donner à cette interventionnisme militaire, qui provoque l'indignation à l'intérieur du pays et à l’Étranger, une justification, un habillage rhétorique et des formes acceptables. Il conviendra par exemple de donner comme alibi aux opérations militaires et actes d'ingérence, la lutte contre le communisme ou celui de la liberté et la démocratie ou bien la défense des droits fondamentaux... Pendant que de l'autre coté une agence de renseignement – la Central Intelligence Agency - (CIA) dotée d'un réseau tentaculaire et de fonds d'origine douteuse (32) mènera en coulisse une stratégie globale de déstabilisation (33) selon les priorités déterminées et communiquées à l'opinion par des comités d'experts ou Think Tank (34).
La Charte des Nations-Unies impose elle-même des obligations contraignantes en faveur de la paix par le règlement pacifique des différents, des règles de droit international qui contrecarrent les initiatives subversives ou belliqueuses des États-Unis. Il s'agira soit de les ignorer, soit de les priver d'effet concret et de conséquences, soit d'en déformer l'interprétation.
Une autre méthode consiste à infiltrer les organismes internationaux pour en contrôler la direction et imposer aux pays membres des programmes conformes aux intérêts des corporations US. Le Fond monétaire international et la Banque mondiale ont ainsi été les principales cibles de cette opération subversive. Au cours des années 70 le FMI a abandonné ses principes humanistes d'assistance et de coopération (35) pour imposer aux pays en voie de développement des mesures d'ouverture commerciale et normes bancaires contraires à leurs situations et à leurs besoins mais en tous points favorables aux institutions financières de Wall-Street et au pillage méthodique des multinationales sous le prétexte d'investissements. La Banque Mondiale sous l'alibi de lutte contre la pauvreté a ainsi pu réaliser la plus grande escroquerie de l'Histoire avec l'adoption - sous contrainte - d'un programme ultralibéral (36) connu sous la désignation de Consensus de Washington.
Depuis le blocage des négociations de l'OMC, les représentants des États-Unis ont repris un nouveau cycle de négociations commerciales ciblant des zones économiques plutôt que les États eux-mêmes. Ces nouveaux traités commerciaux régionaux se ressemblent. Non seulement ils visent à établir des zones de libre-échange dans laquelle les sociétés multinationales ne connaîtront plus de limite à leurs activités et transactions, mais en plus, par des dispositifs d'union douanière, d'union monétaire, etc. l'objectif final est de réaliser une intégration politique. Or ces normes, mesures et objectifs sont clairement contraires à la Charte des Nations-Unis dont les principes de bases sont la souveraineté nationale et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (des négociations dont on peut légitimement douter de la validité puisque ces entités inter-régionales sont privées de personnalité juridique formellement reconnue en droit international et échappent au contrôle national et démocratique). Cette volonté d'union politique et d'instaurer des règles économiques ou commerciales identiques à plusieurs nations d'une prétendue Zone ou Région est directement opposée au premier principe primordial des accords d'Helsinki : « [Les États participants] respectent aussi le droit de chacun d’entre eux de choisir et de développer librement son système politique, social, économique et culturel ainsi que celui de déterminer ses lois et ses règlements » (37). Il s'agit d'un désaveu formel de l'Alliance atlantique de 1949 (OTAN) dont l'art. 2 indique : « [Les parties] s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront la collaboration économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes. » (38).
Outre l'implication des services US dans l'institution d'une Union Européenne dont les statuts en font un objet non identifiable, un monstre juridique au regard de la Charte des Nations-Unies, l'actualité nous apprend tous les jours les conséquences désastreuses de leur ingérence dans les affaires intérieures de nombreux États. L’Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie, l'Ukraine : autant de pays ruinés ou en passe de l'être par cette stratégie de déstabilisation globale de l'Oncle Sam. Combien de villages paisibles volatilisés, meurtris sous un tapis de bombes, par des attentats mystérieux, ensanglantés par la lutte fratricide de gangs organisés par on ne sait qui ?
Aujourd'hui le système médiatique (39) nous présente un nouvel ennemi : il est russe.
« Dans le cadre d’une stratégie de reflux (roll back) de la puissance russe, menée depuis la fin de la Guerre froide, les puissances occidentales affichent une méfiance endémique à l’égard d’un État désespérément perçu comme l’héritier de l’axe (communiste) du mal. Cette stratégie « anti-russe » est attestée par les tentatives régulières de cooptation des anciennes républiques de l’URSS, au moyen d’innovations politiquement orientées (40) telles que le « Partenariat oriental » (via l’UE) ou le « Partenariat pour la paix » (via l’OTAN) et, plus récemment, « l’accord d’association » de l’UE avec l’Ukraine. » (41)
Mme Victoria Nuland (42) sous-secrétaire d’État pour l’Europe et l’Eurasie, c'est a dire représentante des intérêts de l'oligarchie US, a été surprise dans une conversation téléphonique. La voie de fait d'ingérence dans les affaires intérieures de l'Ukraine est caractérisée (43). On voit aussi s'agiter des Sénateurs US (44), dont MacCain partisan d'une intervention militaire (45), qui poussent aux provocations un gouvernement provisoire sans légitimité qui serait mieux inspiré de se contenter d'expédier les affaires courantes.
Stopper l'Oncle Sam
Il paraît évident que les agissements d'une mouvance impérialiste, dont le but est d’imposer les intérêts d'une oligarchie prétorienne sous le couvert des institutions et de beaux principes, menacent tous les peuples du monde. Les initiatives visant à contrer ces menées à caractère agressif ou hégémonique des ÉUA devraient être conduites dans le cadre du droit international. Les États soucieux du respect des principes fondamentaux du droit tels que d'égalité souveraine des États, de non-ingérence dans les affaires intérieures, de règlement pacifique des différents, etc. ont la responsabilité solidaire de s'opposer à chaque cas de violation manifeste.
Outre les moyens prévus par le droit international à l'encontre de l'ingérence et l'agression, il semble qu'un vaste ensemble de parades et initiatives à l'encontre de la menace impérialiste puisse être mis en œuvre selon la finalité de rétablir l'indépendance souveraine des États, la coopération et la bonne foi dans les relations internationales.
Nous avons tenté de mettre en évidence dans ce texte les points clés de la stratégie impérialiste des « barons-voleurs » de Washington et de leurs acolytes. Ces éléments concernant leurs principes et méthodes (d'autres encore n'ont pas été développés) offrent une base de réflexion préparatoire permettant d'élaborer un programme efficace de résistance et de contre-offensive. Ceci dans le respect des droits légitimes de la Nation et du Peuple des États-Unis.
Il est de l'intérêt des autorités souveraines d'agir en faveur de l'indépendance et de l'unité nationale et de mettre un terme à toute entreprise de déstabilisation intérieure. L'émergence d'une puissance oligarchique d'orientation mondialiste, dont les intérêts sont diamétralement opposés aux principes de l'utilité publique, de la paix sociale et du développement harmonieux de la société, présente un danger critique de rupture du contrat social qui ne doit pas être sous-évalué. L'exigence rationnelle de défense de ces principes impose la mise en œuvre de mesures efficaces conformes aux dispositions constitutionnelles propres concernant la sécurité nationale, sans perdre de vue l'utilité d'une coopération internationale sur ces questions.
Selon cette perspective :
- Sur le plan culturel il s'agit de réagir à l'infiltration de la pensée impérialiste dans les médias et le système éducatif par la promotion d'une contre-culture de haut niveau, par le moyen de conférences et travaux universitaires de qualité, de débats pluralistes, de voyages d'étude, d'ouverture aux productions culturelles indépendantes, du contrôle du niveau de dépendance des médias, etc. Un dispositif de quotas et mesures restrictives de diffusion des productions impérialistes peut être mis en place. Les mouvements civils en faveur du pluralisme des médias, de la promotion de l'amitié et la coopération entre les peuples seront soutenus.
- Sur le plan diplomatique ce piège de la constitution d'unions politiques favorisant l'emprise des intérêts commerciaux et financiers de l'oligarchie et orientés selon une logique d'affrontement de puissances économiques et militaires doit être déjoué. Aucun traité ne peut être conclu, ni obtenir force juridique ou effet contraignant lorsque sont négociées lois et règlements ayant prévalence sur les dispositions légales ou réglementaires nationales. Ces traités abusifs ou "inégaux" n’entraînent aucune obligation internationale légitime pouvant servir de prétexte à des sanctions ou intervention militaire. Seuls sont légitimes les traités ou textes conclus conformément aux principes et actes reconnus du droit international et sur la base de la bonne foi et du règlement pacifique des différents. Afin d'améliorer les relations internationales, l'urgence s'impose de la réhabilitation et réforme des organisations de l'ONU noyautées et dévoyées par les agents de l'impérialisme politique, commercial, industriel et militaire.
- Sur le plan politique le principe de libre choix et de pluralisme doit être réhabilité. Le droit de chaque nation de choisir et de développer librement son système politique, social, économique et culturel, de déterminer ses lois et ses règlements n'est pas négociable. Chaque Nation est héritière d'une culture, détermine ses propres valeurs et perspectives en fonction de sa situation, des contraintes et circonstances particulières. La méconnaissance de ces réalités et la volonté d'imposer un système abstrait par le biais de traités ou d'une assistance conditionnelle nuit non seulement à l'émergence d'un modèle original et novateur, mais traduit aussi une volonté de déstabilisation politique.
- Sur le plan économique des initiatives décisives peuvent être adoptées pour saper les points d'appuis du système financier oligarchique et restaurer les principes d'utilité publique et de coopération. L'attitude non-coopérative et oppressive des institutions internationales depuis les accords de la Jamaïque peut être mise en échec par l'organisation d'une chambre de compensation pour les paiements internationaux. Un nouveau réseau d'échanges financiers et commerciaux sur la base de la libre adhésion et de la réciprocité ouvre la possibilité d'équilibrer les comptes nationaux et la solvabilité des États. A cette fin une critique du modèle monétariste et une réflexion sur le modèle du Bancor peut être poursuivie et aboutir à des résultats satisfaisants. En parallèle des comités pluralistes d'experts universitaires auront la responsabilité d'étudier au cas par cas la situation et offrir des préconisations en matière de lutte contre la corruption, de développement économique et social, des pays en difficulté qui en feront la demande.
- Sur le plan social aux valeurs de compétition et de concurrence doit être substitué l'application du principe d'égalité réelle des conditions sociales au regard de l'utilité commune. Il est souhaitable de proposer un projet de nouvelle société dans laquelle l'avarice, la spoliation, la thésaurisation patrimoniale et le luxe d'une minorité sont limités par la promotion d'une large protection sociale, la gratuité de l'éducation et d'autres projets de solidarité sociale. L'expropriation pour cause d'utilité publique et la redistribution fiscale doivent permettre l'évolution de l’État social vers le bien-être commun et le respect de l'environnement naturel.
- Sur le plan de la sécurité intérieure il semble souhaitable de durcir les conditions d'exercice des réseaux de l'oligarchie impérialiste. Un dispositif de mise sous surveillance attentive, l'obligation de déclaration et l'exclusion des emplois publics de leurs agents selon le régime et la qualification juridique en vigueur permettrait de limiter et neutraliser les entreprises de déstabilisation.
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Notes :
(1) C’est un principe général du droit international, directement reconnu dans une convention internationale, la Charte des NU. Elle place ce principe en tête de ceux gouvernant l’action de l’organisation, art. 2 §1 de la Charte. Par la suite, ce principe sera développé et réaffirmé à de nombreuses reprises, notamment le 24 octobre 1970, dans la solution 2625 (XXV) qui adopte la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations de coexistence entre Etats, dans un contexte de Guerre froide. Cette Déclaration pose notamment le principe selon lequel tous les Etats jouissent d’une égalité souveraine, qui leur donne des droits et des devoirs égaux et fait d’eux des membres égaux de la communauté internationale, nonobstant les différences sociales, économiques, politiques, etc. Autrement dit, cela pose d’emblée le problème du conflit potentiel entre égalités de droit et de fait. Egalité souveraine des états en droit international
(2) Hubris : Chez les Grecs, tout ce qui, dans la conduite de l'homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance. http://www.larousse.fr
(3) Empire Wikipédia.fr 2014
(4) « C’est bientôt la naissance de la féodalité puisque les grandes familles fuiront elles-mêmes l’impôt et s’établiront, avec leurs serviteurs sur des domaines agricoles, loin des centres urbains laissés à l’abandon. » Le Libéralisme contre la République
(5) Le titre de pontifex maximus est un héritage d'une magistrature de la République
(6) C'est sous la dynastie des Ottoniens, au xe siècle, que l'Empire se forme à partir de l'ancienne Francie orientale carolingienne. La désignation Sacrum Imperium est attestée pour la première fois en 1157 et le titre Sacrum Romanum Imperium apparaît vers 1184 Saint-Empire romain germanique WP.FR2014
(7) En 1932, les accords d'Ottawa instaurent le système de préférence impériale : les membres du Commonwealth bénéficient d'une réduction des droits de douanes lorsqu'ils commercent avec d'autres États membres. À l'inverse, les États non membres du Commonwealth doivent payer des droits de douane plus importants pour commercer avec les pays membres. L'objectif de ces accords est d'établir un système de libre-échange parmi les membres de l'Empire Britannique. WP.FR2014
(8) Le CommonWealth fait la promotion d'une série de valeurs communes à ses membres telles que l'égalité, la non-discrimination, la démocratie et la primauté du droit. Il s'est spécialisé dans certains domaines, ce qui lui a permis d'aider directement ses membres à faire face à des problèmes communs ou particuliers. En effet, ceux-ci bénéficient de l'appui d'un vaste réseau d'organismes privés, bénévoles et professionnels, comprenant entre autres des associations juridiques, médicales, d'universités et de parlementaires, des professionnels et des organisations médiatiques et sportives. http://fr.wikipedia.org/wiki/Commonwealth_of_Nations
(9) ex. disparition accidentelle de Philippe Leclerc en 1947 après sa rencontre avec Ho chi Min, traque, torture et élimination des opposants
(10) Voir la menace d'agression de la Syrie par les USA en 2013. « Ainsi la menace ou l'usage de la force militaire - hors de cas de légitime défense (individuelle ou collective) - sont strictement proscrits par le droit international. L'usage de la force est un dernier recours autorisée par le Conseil de Sécurité lorsque toutes les voies de règlement pacifique d'un conflit ou les mesures coercitives non-violentes se sont révélées inadéquates. Dans ce cas le mandat d'habilitation et recours de la force armée doit être mesuré et proportionné à la menace. Malheureusement plusieurs États semblent peu enclins à reconnaître de bonne foi ces règles du droit international ou à assumer leurs obligations et responsabilités en tant que membres des Nations-Unies. Le Secrétaire-général des Nations-unies vient a nouveau de mettre en garde l'administration des États-Unis d'Amérique qui persiste à faire sourde oreille, à ignorer ses engagements internationaux et à menacer d'une agression militaire la Syrie - État-membre des Nations-Unies ! » Agression de la France contre la Syrie : Un crime contre la Paix et l’Humanité Agoravox 6 septembre 2013 http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agression-de-la-france-contre-la-140503
(11) La fondation de la société, avec ses institutions régulières et ses lois, est alors subordonnée au but de la conservation des propriétés et possessions de l'individu en établissant une sorte de prééminence de celui-ci sur l’État et la société. De telle sorte que l'oppression du riche sur le pauvre n'est plus du ressort de la loi puisque celle-ci n'est que la garantie pour le propriétaire de protéger et accroître ses biens sans arbitrer ni le partage des ressources, ni l'égalité – sinon la justification de l'inégalité par le motif d'une utilité commune - des conditions sociales. Ce qui fait que la loi demeure un privilège pour la protection du propriétaire, devient injustice pour les pauvres et se révèle inutile pour le bien public et la paix sociale. Cette formule entre en contradiction avec elle-même puisque voulant résister et échapper à l'oppression d'un souverain, on justifie désormais l'oppression de puissants propriétaires sur les citoyens faibles en attisant par là même leur sentiment naturel d'injustice et de révolte. « Comment juger de la valeur d'une politique? »
(12) "Aprés avoir éliminé toute concurrence dans les secteurs économiques les plus importants à savoir le pétrole , l’acier et le transport, ces quatre hommes avaient, contre la volonté du président Roosevelt, créé ce qui était convenu d’appeler pour la première fois dans le jargon de l’économie, le système des monopoles. Leur parfaite connaissance des lois américaines leur permettait d’utiliser à leur avantage la devise capitaliste de “let him go, let him pass” pour se faufiler entre les maillons de la justice américaine qui n’était pas préparée à contrecarrer certaines de leurs activités. Et dés qu’un maillon judiciaire semblait trop rétréci pour leur passage grossier, ils n’hésitaient pas à user de la corruption et de l’intimidation ainsi que d’autres pratiques que seule la morale savait bien mais inefficacement condamner." Ces barons-voleurs qui ont fait l’Amérique
(13) Andrew W. Mellon était le troisième plus grand contribuable du fisc derrière John D. Rockefeller et Henry Ford. Il a servi comme secrétaire du Trésor des États-Unis de 1921 à 1932. Leland Stanford est devenu gouverneur de Californie en 1851 et sénateur en 1885 jusqu'à sa mort en 1893.
(14) La Vanderbilt University est fondée en 1873 par Cornelius Vanderbilt. John D.Rockefeller fera don d'un demi milliard de dollars pour démarrer l’université de Chicago. Leland Stanford et son épouse ont ouvert l'Université de Stanford en 1891 avec 20 millions de dollars ($ 400 000 000 aujourd'hui). Le premier étudiant admis à l'école fut Herbert Hoover qui deviendra le 31e président des États-Unis, de 1929 à 1933. Meet The 24 Robber Barons Who Once Ruled America
(15) Le magnat du rail Jay Gould aurait déclaré :«Je ne peux embaucher la moitié de la classe ouvrière pour tuer l'autre moitié.»
(16) «Son ami Beaumont rappelle qu’il n’était pas fameux en calcul. A Philadelphie, on comptait en moyenne cinquante-cinq familles ouvrières par immeuble et le plus souvent une seule pièce par famille, sans collecte des ordures, sans toilettes, sans aération et sans point d’eau. L’eau courante pompée dans la Schuylkill River était exclusivement destinée aux demeures des riches.» Il y a un siècle, l’Etat américain était (déjà) la providence des riches Au temps des « barons voleurs par Howard Zinn, septembre 2002
(17) Fénélon Les aventures de Télémaque livre V 1699
« L'autre mal, presque incurable, est le luxe. Comme la trop grande autorité empoisonne les rois, le luxe empoisonne toute une nation. On dit que le luxe sert à nourrir les pauvres aux dépens des riches; comme si les pauvres ne pouvaient pas gagner leur vie plus utilement, en multipliant les fruits de la terre, sans amollir les riches par des raffinements de volupté. Toute une nation s'accoutume à regarder comme les nécessités de la vie les choses les plus superflues: ce sont tous les jours de nouvelles nécessités qu'on invente, et on ne peut plus se passer des choses qu'on ne connaissait point trente ans auparavant. Ce luxe s'appelle bon goût, perfection des arts et politesse de la nation. Ce vice, qui en attire une infinité d'autres, est loué comme une vertu; il répand sa contagion depuis le roi jusqu'aux derniers de la lie du peuple. Les proches parents du roi veulent imiter sa magnificence; les grands, celle des parents du roi; les gens médiocres veulent égaler les grands; car qui est-ce qui se fait justice? Les petits veulent passer pour médiocres: tout le monde fait plus qu'il ne peut, les uns, par faste et pour se prévaloir de leurs richesses, les autres, par mauvaise honte et pour cacher leur pauvreté. Ceux mêmes qui sont assez sages pour condamner un si grand désordre ne le sont pas assez pour oser lever la tête les premiers et pour donner des exemples contraires. Toute une nation se ruine, toutes les conditions se confondent. La passion d'acquérir du bien pour soutenir une vaine dépense corrompt les âmes les plus pures: il n'est plus question que d'être riche; la pauvreté est une infamie. » Fénélon Les aventures de Télémaque livre XVII
(18) On cite en exemple ce fait : durant la guerre civile (1861-65) Cornelius Vanderbilt disposa une partie de sa flotte pour aider les forces de L’Union sous le commandement d’Abraham Lincoln. Il se dit aussi : « Ironie de la politique, le président Roosevelt qui s’était acharné contre le système des monopoles, devait à 2 reprises solliciter le banquier J.P Morgan pour l’aider à sauver son gouvernement de la faillite. »
(19) « le système des monopoles, tout en mettant en colère et en faillite les petits détaillants, avait propulsé dés 1915 l’économie américaine, boiteuse au début du siècle, au premier rang mondial. »
(20) Entre, à la fin du Gilded Age, il y eut aux États-Unis une dépression. Les agriculteurs de l'Ouest s'endettèrent lourdement. L'étalon-or avait alors cours et certains économistes préconisaient d'utiliser également l'argent. Cela aurait permis d'augmenter la quantité de monnaie, aurait entraîné l'inflation et réduit le poids réel de l'endettement des agriculteurs. Cette question fut cruciale lors de l'élection présidentielle de 1896. William Jennings Bryan attaqua alors l'étalon-or. Mais ce fut William McKinley, républicain et défenseur de l'étalon-or qui devint président. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Magicien_d%27Oz_(roman)
(21) Le Sherman Anti-Trust Act du 2 juillet 1890 est la première tentative du gouvernement américain de limiter les comportements anticoncurrentiels des entreprises : il signe ainsi la naissance du droit de la concurrence moderne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sherman_Antitrust_Act
(22) Aux États-Unis, le Clayton Antitrust Act du 15 octobre 1914 fut voté pour remédier aux insuffisances du Sherman Antitrust Act de 1890, la première loi du droit moderne de la concurrence rendant illégales certaines pratiques anticoncurrentielles. Il fut introduit par le représentant démocrate de l'Alabama, Henry De Lamar Clayton, sous la présidence de Woodrow Wilson. http://fr.wikipedia.org/wiki/Clayton_Antitrust_Act
(23) Lorsque Franklin Roosevelt prit ses fonctions de Président des États-Unis le 4 mars 1933, le pays était plongé dans une grave crise économique : 24,9 % de la population active, plus de 12 millions de personnes étaient alors au chômage et deux millions d’Américains étaient sans-abri. Entre 1930 et 1932, 773 établissements bancaires firent faillite. Le Glass-Steagall Act a ainsi permis de détruire les comptes spéculatifs, qui faisaient pression sur la société américaine. Lors de son discours inaugural, Roosevelt dénonça la responsabilité des banquiers et des financiers dans la crise ; il présenta son programme directement aux Américains par une série de discussions radiophoniques connues sous le nom de fireside chats (causeries au coin du feu). http://fr.wikipedia.org/wiki/Franklin_Delano_Roosevelt
(24) Le 28 mai 1934, Roosevelt rencontra l’économiste anglais Keynes, entrevue qui se passa mal, ce dernier estimant que le président américain ne comprenait rien à l'économie. http://fr.wikipedia.org/wiki/Franklin_Delano_Roosevelt
(25) Dans une chasse à coure la meute de chiens de chasse dévore les dépouilles. Les fertiles terres indiennes, les patrimoines ou les facilités portuaires des propriétaires sudistes, les positions de monopoles dans le transport et l'industrie, les leviers de la finance et du commerce, les commandes les plus profitables des chantiers publics et les fournitures militaires ont été les dépouilles de ces corporations qui financent les élections, offrent leur soutien aux autorités ou usent divers moyens de déstabilisation par voie de presse, de corruption ou d'intimidation.
(26) Traité de Wanghia http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Wanghia
(27) Traités inégaux US : Chine 1844 Traité de Wanghia, 1858 Traité de Tianjin, 1901 Protocole de paix Boxer Japon 1854 Convention de Kanagawa, 1858 Traités Ansei & Traité d'Amitié et de Commerce (Traité Harris) Corée 1882 Traité États-Unis-Corée de 1882
(28) On estime que le double coup du déficit commercial lié au trafic de l'opium et des "compensations" ou autres obligations financières exigées par les nations étrangères provoque la quasi-disparition de la monnaie en argent (yuan) de la circulation sur le territoire chinois asséchant le budget de l'Etat et rendant impossible toute reprise économique ultérieure.
(29) Le Corps des Marines des États-Unis a été mis en place le 11 juillet 1798 par un acte du Congrès des États-Unis d'Amérique. Ils disposent de leur propre force aérienne, infanterie, régiments blindés et logistique. Ils s'appuient parfois sur l'US Navy pour leurs opérations via les bâtiments de débarquement de la Gator Navy (force amphibie américaine). Leur rôle dans le dispositif militaire américain est d'agir très rapidement dans le cadre d'une force expéditionnaire autonome sans attendre les moyens lourds de l'US Army. http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_des_Marines_des_%C3%89tats-Unis
(30) Butler (1881 – 1940) débuta sa carrière militaire en garnison sur la base militaire américaine de la Baie de Guantánamo à Cuba en1898. Il fut envoyé ensuite, en 1900, en Chine pour combattre la Révolte des Boxers. En 1903, il intervient au Honduras. En 1909 au Nicaragua. Il participe à l'occupation de Veracruz au Mexique en 1914. En 1915, il écrase la rébellion à Haïti avec la prise du Fort Rivière et le massacre des rebelles haïtiens. Il est également envoyé en France pendant la Première Guerre mondiale. http://fr.wikipedia.org/wiki/Smedley_Butler
(31) "War is a racket" S. Butler 1935
(32) Implication de la CIA dans le trafic de drogue http://fr.wikipedia.org/wiki/Implication_de_la_CIA_dans_le_trafic_de_drogue Les collusions entre la CIA et le trafic de drogue http://actualitedelhistoire.over-blog.com/article-les-collusions-entre-la-cia-et-le-trafic-de-drogue-72725055.html Afghanistan : la production d’héroïne a été multipliée par quarante depuis l’intervention de l’OTAN http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/afghanistan-la-production-d-134120
(33) Une des opérations de la CIA fut la manipulation et le contrôle de la culture de Europe après-guerre. Une vaste opération subversive fut menée pour influer sur la pensée par le moyen de conférences, de cercles académiques et des mass-médias. Des films, des publications, des mouvements artistiques seront chargés d'introduire de nouvelles références intellectuelles. Ceci de façon a priver l'expression culturelle de message politique et la réflexion de cohérence pour imposer un art abstrait et commercial ; imposer les valeurs de jouissance, de profit, de concurrence impitoyable et de violence gratuite comme nouvelles normes. Voir vidéo : La CIA infiltre et contrôle la culture des pays d'Europe
(34) Par exemple Robert Kagan - confondateur avecWilliam Kristol du think tank Project for the New American Century (PNAC) - est à l'origine de la lettre du 26 janvier 1998 envoyée à Bill Clinton pour lui demander de mener une autre politique en Irak consistant à renverser Saddam Hussein pour préserver les intérêts américains dans le Golfe. Il est expert au Carnegie Endowment for International Peace au German Marshall Fund of the United States. Kagan est un éditorialiste occasionnel du New Republic, de Policy Review, du Washington Post, et du journal néo-conservateur Weekly Standard.
(35) « Le FMI et la Mondialisation : La fin du projet humaniste dans l'Economie politique ? » 4 mars 2007
(36) Voir « Qu’est-ce que l’Ultralibéralisme ? » Agoravox 11 mars 2011
(37) TCE de Giscard : la trahison d’Helsinki mai 2005
(38) Le Traité de l'Atlantique Nord 1949 http://www.nato.int/cps/fr/natolive/official_texts_17120.htm
(39) Sous le prétexte de la liberté d'information et de la Presse de véritables trusts dans les mains d'un petit nombre d'individus sont organisés pour monopoliser les médias et présenter des informations tronquées au public selon une stratégie de manipulation évidente de l'opinion.
(40) De manière plus ou moins explicite, ces « innovations » politiques développent l’idée d’un « voisinage partagé » et de valeurs communes, exprimant un droit d’ingérence occidental en périphérie post-soviétique, y compris en Ukraine. A l’échelle de la CEI, ces prérogatives politiques ne relèveraient donc plus du seul monopole russe et, en ce sens, menaceraient sa zone d’intérêts historique. Ce que Moscou ne pourra jamais accepter.
(41) L'Ukraine : un enjeu géostratégique, au cœur de la guerre tiède le 7 Février 2014 http://www.humanite.fr/monde/lukraine-un-enjeu-geostrategique-au-coeur-de-la-gu-558689
(42) Mme Nuland a été la conseillère principale de politique étrangère du républicain Dick Cheney. Elle est également l’épouse du néo-conservateur Robert Kagan, instigateur du projet impérial pour un Nouveau siècle américain. Ambassadrice américaine à l’OTAN, Mme Nuland avait exigé, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, l’application de l’article 5 de la Charte atlantique obligeant les États membres de l’OTAN à partir en guerre avec George Bush junior contre le terrorisme mondial. C’est dans ce but qu’elle a plaidé auprès de Nicolas Sarkozy pour accélérer le retour de la France dans l’OTAN. 6 février 2014 : Écoutes téléphoniques : l’arroseur arrosé… http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-4/
(43) « Au passage, on apprend que l’ancien diplomate états-unien, Jeffrey Feltman, aujourd’hui secrétaire général adjoint des Nations Unies, nomme qui il veut à l’Onu et utilise cette organisation pour donner un vernis légal aux actions secrètes des USA. En l’occurrence, il a pu nommer comme représentant de l’Onu, le Néerlandais Robert Serry, ancien responsable des « opérations » de l’Otan.»
(44) « Un groupe d'influents sénateurs américains, dont le républicain John McCain, se rendra en Ukraine jeudi 13 mars, rapporte le journal Washington Post. Selon le quotidien, parmi les membres de la délégation figurent également les républicains John Barrasso, Jeff Flake, John Hoeven et Ron Johnson, ainsi que les démocrates Richard Durbin, Chris Murphy et Sheldon Whitehouse. Le ministère russe des Affaires étrangères a à plusieurs reprises reproché aux hommes politiques occidentaux d'avoir incité les éléments radicaux en Ukraine à un changement de pouvoir par la force. » Ukraine: visite de sénateurs US jeudi (journal) http://fr.ria.ru/world/20140313/200704581.html
(45) M. MacCain a déjà fait parler de lui en 2008 dans une situation comparable concernant la Géorgie voir. Otan :attention danger ! 16 aout 2008
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