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09 novembre 2009

Angela Merkel "la ridicule", va-t-elle encore nous faire hurler de rire ?

La Prusso-teutonne s'est encore fendue d'une déclaration a l'emporte-piece dont elle a le secret.
On se souvient encore de la formule mythique sur "résister à la tentation d'un euro faible" et de tout un discours énorme de grossièretés et de contre-sens. Dont voici quelques commentaires...
C'était en janvier 2007 : séquence émotion !

La prussienne : "Franchement, ce débat mené en France m'inquiète assez"
Nous sommes charmés que le successeur de Bismarck et Hitler au poste de Chancelier de l'Etat allemand soit "inquiété" par un débat démocratique en France.
Je suggère que pour ne pas être "inquiété" par la démocratie française, il faudrait que l'Allemagne controle mieux les débats politiques de son voisin outre-Rhin...

"L'existence de l'euro est liée à une décision commune que nous avons prise : avoir une Banque centrale indépendante."
Il y a des décisions qui peuvent se révéler des erreurs. L'erreur est humaine mais persévérer dans l'erreur est diabolique. Mme Angela Merckel serait-elle l'avocate du diable ?

"Il faut faire attention à ce que nos difficultés - l'adaptation à la mondialisation, les réformes à faire, les problèmes sociaux à résoudre - ne soient pas mises de manière injuste sur le dos de l'euro."

Cette femme ne semble pas avoir les idées claires.
Il a déjà été démontré que "L'adaptation à la mondialisation" n'était par réalisable à partir du moment où vous voulez résoudre des probleme sociaux. Soit vous vous lancez dans la "mondialisation" sans vous préoccuper des conscéquences économiques et sociales ; soit vous tentez d'appliquer un projet de développement économique et dans ce cas vous êtes obligé d'intervenir dans les secteurs stratégiques de la régulation des flux financiers, des importations, de la re-industrialisation et de la relance de la consommation intérieure.

"C'est une monnaie très dure, car elle laisse apparaître de manière très tranchée là où un pays est compétitif et là où il peut avoir des problèmes."

Une phrase de vrai chez Angela Merckel. C'est ce que je disais : l'euro est l' instrument d'une guerre économique pas celui d'un développement équitable et durable.

"C'est pour cela qu'il pourrait être tentant de faire des changements provisoires pour évacuer temporairement des difficultés."

Une perle du sophisme. 1. La tentation est mauvaise, 2. faire des changements provisoires est une tentation 3. faire des changements provisoires est mauvais.
Mais bon un sophisme comme celui-ci ne fait pas évoluer le débat. On peut en faire d'autres du même style sur la mondialisation ou l'euro en prétendant le contraire...

"Angela Merkel ou le surréalisme en économie"
http://groups.google.fr/group/fr.soc.economie/browse_frm/thread/cc7eb...

Fin du flash back et retour a la réalité. Aujourd'hui et ce depuis prés d'une semaine on va encore nous bassiner sur la chute du mur de Berlin et la victoire du capitalisme. Angela est aux anges. Elle ne se tient plus. Elle va encore nous faire mourir de rire avec sa culture de cafétéria et sa cervelle de moineau.
Et vous savez quoi ? Ca y est ! Elle l'a dite sa formule énorme comme une massue de guerre, écrasant toute forme d'intelligence dans sa trajectoire : " L'unité allemande n'est pas encore complètement achevée" car entre l'Est et l'Ouest demeurent "des différences structurelles"...

Et les survivants erraient hagards parmi les morts... Si vous aussi vous avez survécu a l'effet létal de cette formule toxique raccrochez vous avec moi aux épaves éparses de ce qui reste de raison et de sagesse dans ce monde.

1. Non madame Merckel nous ne nous réjouissons pas de la chute du mur de Berlin. Pour nous il a été synonyme de la montée en puissance d'un monde moins libre, mieux contrôlé par les mafias financières et par leur valets les politiciens qui ne savent rien faire; ni dire d'utile et de juste.

2. Croyez bien qu'il n'y a pas d'emprise ennemie dans votre pays pour que vous puissiez prétendre que votre pays n'est pas unifié... a moins que vous fassiez discrète allusion à la ligne Oder-Neiss ou aux possessions suddettes... Non les allemands de l'Est nostalgiques d'un monde plus socialiste et solidaire ne sont pas vos ennemis, ni ceux de l'Allemagne, ni ceux de la France.
Ce sont des citoyens de votre pays qui ont le droit d'exprimer et de développer un projet différent du votre. Votre projet qui visiblement ne plait ni ne fonctionne. C'est normal pour une gourde de faire quelque chose qui ne va pas mais qu'elle évite de voir ca comme une affaire personnelle ou une question d'unité nationale : rien de moins !

3. Si vous n'avez pas réussit l'intégration économique avec l'ex-RDA ce n'est pas en raison "des différences structurelles" Mais plutôt de divergences idéologiques et culturelles.
Non votre système d'economie sociale de marché n'était pas un système viable et reproductible mais seulement une vitrine de boutique pour allécher et illusionner le populo soviétique.
Non décidément, tout le monde n'est pas favorable a une politique libérale qui cherche a mettre les peuples en concurrence sous la férule des banquiers, marchands d'armes et de spéculateurs.
Non l'unité allemande que vous souhaitez ne passe pas par l'unification des esprits sous la même doctrine simpliste que vous prêchez, ni par la domination écrasante d'un système économique ou les financiers se nourrissent du sang des travailleurs.
Non vous ne réussirez pas a mettre sous votre botte la résistance populaire au marché tout-puissant et au IV Reich germanique qui s'étend bientot sur toute l'Europe et meme les iles océaniques.

Et vous savez quoi Mme Merckel ? Mettez la en veilleuse. On a bien compris la nouvelle strategie pan-germaniste qui agite de plus belle vos etats-majors. Oui vous avez réussit jusque ici : L'éclatement de la Tchécoslovaquie, la guerre en Yougoslavie, Le traité de paix où tous reconnaissent a l'Allemagne liberté et souveraineté, mais qu'elle n'a accepté qu'a condition que la France et les autres pays européens renoncent à leurs droits de souveraineté avec des traités de dupes, etc.

Je pense qu'il n'est pas utile que l'on se penche trop sur les menées souterraines et dévastatrices d'une puissance qui est encore qualifiée de "puissance ennemie" dans la charte des Nations-unies. Pas aujourd'hui en tout cas, on vous laisse savourer votre triomphe d'impératrice germanique.

Et n'oubliez pas, après cette apothéose, de venir le 11 novembre piétiner et crachouiller vos idioties sur les tombes de nos soldats, nos pères et nos frères morts en silence et dans la misère pour que vive la liberté en France et dans le monde !

Ben non voyez-vous ? Apres tout vous n'êtes pas si drole que ca...

RÉSISTANCE !

07 juin 2009

Europe, la vraie foire aux vanités

Alors que l'on ne parle même plus du référendum du 29 mai 2005 et que la supercherie du Traité de Lisbonne semble avalée de gré ou de force par l'opinion publique, quelques politiciens se déchirent encore pour le titre de "représentants" du peuple français au Parlement européen qui doit siéger à Bruxelles ou peut-être à Strasbourg.

"Alain Lamassoure est un homme dépité et amer. Lui qui, rappelle-t-il, fut ministre délégué aux Affaires européennes, coartisan du traité de Lisbonne, tête de liste aux élections européennes de 2004, s'est retrouvé rétrogradé à la troisième place, avec peu d'espoir d'être éligible dans sa région Sud-Ouest. «C'est un désaveu», confie le parlementaire européen UMP, dont le sort est emblématique du malaise ressenti par nombre de ses collègues bruxellois. Leur assiduité à Bruxelles, leur expérience des arcanes parlementaires - autant de qualités indispensables pour prétendre asseoir l'influence française - ont été ignorées par leur parti, estiment-ils.
[...] Michel Barnier, premier à Paris, se réserverait pour le poste de commissaire européen. De l'avis de tous, l'éviction «la plus scandaleuse» concernerait le chiraquien Jacques Toubon, qui avait pourtant réussi à assouplir la directive Bolkestein, honnie des Français. Au PS, aussi, la rancœur reste vive. Gilles Savary, pilier socialiste de la commission des transports, qui a su imprimer une French touch à chacune des réformes relatives à la libéralisation du rail ou du courrier postal, a été écarté.
[...] «Le PS n'a aucune stratégie parlementaire européenne», tout comme l'UMP estime Gilles Savary.
Les causes de ce malaise, qui revient tous les cinq ans, sont connues : l'existence d'un scrutin de liste à la proportionnelle, l'autorisation du cumul des mandats, l'émergence des exigences de parité, le désir, légitime, de renouvellement…

Le Club des grandes entreprises françaises à Bruxelles, groupe d'influence qui réunit les ténors du CAC 40, se désole de devoir perdre autant de «relais parlementaires français», de tous bords.

Une eurodéputée luxembourgeoise conservatrice, Astrid Lulling, a même écrit à Nicolas Sarkozy pour lui faire part de son sentiment «d'injustice» devant l'éviction de collègues UMP français qui avaient «fait honneur à leur mandat»." [1]

Grand jeu de chaises musicales à Bruxelles... Les lobbyistes en perdent la tête... Que de carnets d'adresses à mettre à jour, que d'enveloppes a redistribuer : comme cela est lassant !

"Néanmoins, l'expérience montre la nécessité, pour une démocratie représentative, de réguler l'activité de lobbyisme. Cette régulation ne peut être réellement effective que si certaines bases législatives existent. En effet, si les États-Unis disposent de règlementations de l'activité de lobbyisme, celles-ci sont néanmoins contredites par l'absence de règles concernant le financement des partis. La collusion entre les intérêts financiers des entreprises, le lobbyisme et les partis politiques prospère sur ce vide juridique. L'affaire Abramoff (2006) en est une des manifestations.

L'Union européenne ne présente pas aujourd'hui de législation, en tant que telle, qui régit la pratique du lobbyisme, à l'exception du Parlement européen.

Dans un soucis de transparence, la Commission a mis en ligne le 23 juin 2008 un registre en ligne où « sont invités à s'inscrire » (..)«tous les représentants d'intérêt qui cherchent à influer sur l'élaboration des politiques et les processus décisionnels des institutions européennes ».

L'inscription volontaire et non obligatoire à ce registre est critiquée par certains acteurs, ONG notamment, de même qu'une transparence insuffisante : « Les règles de divulgation des informations financières sont fragiles et biaisées » a estimé en 2008 Alliance for lobbying transparency (Alter-Eu)).
L'inscription engage le lobbyste à décrire son identité, ses actions, quelques éléments financier. Il l'engage aussi à respecter un code de bonne conduite." [2]

Mais qui peut croire qu'un "code de bonne conduite" puisse être suivi par des organisations dont la seule règle prévalente est celle du profit à tout prix et la seule contrainte celle qui touche au coffre-fort ?
Qui peut oublier que l'influence de ces groupes de pressions oriente vers la defense d'intérêts particuliers dans un rapport de force antagoniste contre l'intérêt général que prétend poursuivre l'organisation politique ?

Retournons à l'essentiel et relisons avec profit la pensée inspirée du Philosophe :
"Sitôt que le service public cesse d'être la principale affaire des citoyens, et qu'ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l'État est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils nomment des députés et restent chez eux.

À force de paresse et d'argent, ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie, et des représentants pour la vendre.

C'est le tracas du commerce et des arts, c'est l'avide intérêt du gain, c'est la mollesse et l'amour des commodités, qui changent les services personnels en argent. On cède une partie de son profit pour l'augmenter à son aise. Donnez de l'argent, et bientôt vous aurez des fers. Ce mot de finance est un mot d'esclave, il est inconnu dans la cité. Dans un pays vraiment libre, les citoyens font tout avec leurs bras, et rien avec de l'argent ; loin de payer pour s'exempter de leurs devoirs, ils payeraient pour les remplir eux-mêmes. Je suis bien loin des idées communes ; je crois les corvées moins contraires à la liberté que les taxes.

Mieux l'État est constitué, plus les affaires publiques l'emportent sur les privées, dans l'esprit des citoyens. Il y a même beaucoup moins d'affaires privées, parce que la somme du bonheur commun fournissant une portion plus considérable à celui de chaque individu, il lui en reste moins à chercher dans les soins particuliers. Dans une cité bien conduite, chacun vole aux assemblées ; sous un mauvais gouvernement, nul n'aime à faire un pas pour s'y rendre, parce que nul ne prend intérêt à ce qui s'y fait, qu'on prévoit que la volonté générale n'y dominera pas, et qu'enfin les soins domestiques absorbent tout. Les bonnes lois en font faire de meilleures, les mauvaises en amènent de pires. Sitôt que quelqu'un dit des affaires de l'État : Que m'importe ? on doit compter que l'État est perdu.

L'attiédissement de l'amour de la patrie, l'activité de l'intérêt privé, l'immensité des États, les conquêtes, l'abus du gouvernement, ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation. C'est ce qu'en certain pays on ose appeler le tiers état. Ainsi l'intérêt particulier de deux ordres est mis au premier et second rang ; l'intérêt public n'est qu'au troisième.

La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n'y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement.

Toute loi que le peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle ; ce n'est point une loi.

Le peuple Anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement : sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde.
L'idée des représentants est moderne : elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde gouvernement dans lequel l'espèce humaine est dégradée, et où le nom d'homme est en déshonneur. Dans les anciennes républiques, et même dans les monarchies, jamais le peuple n'eut des représentants ; en ne connaissait pas ce mot-là. Il est très singulier qu'à Rome, où les tribuns étaient si sacrés, on n'ait pas même imaginé qu'ils pussent usurper les fonctions du peuple, et qu'au milieu d'une si grande multitude ils n'aient jamais tenté de passer de leur chef un seul plébiscite." [3]

En Europe la liberté et le droit se vendent aux enchères et les lots sont accordés aux plus offrants !

Osons le dire : cette Europe est une vraie foire aux vanités pour ambitieux hypocrites et sans scrupules.
Suivons leur ascension au sommet de la société et leur chute vertigineuse, nous les citoyens de papier, esclaves modernes aux vies asservies et broyées par un systeme pseudo démocratique, le Léviatan de l'Oligarchie !

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[1] http://www.lefigaro.fr/elections-europeennes-2009/2009/06/06/01024-20090606ARTFIG00114-les-criteres-de-selection-des-eurodeputes-francais-etonnent-.php
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobbying
[3] http://www.audiocite.net/philosophies/jean-jacques-rousseau-du-contrat-social-livre3.html

28 avril 2009

La mort clinique du système économique libéral

Alors que je disais, au fil d'une conversation sur Usenet ou l'on évoquait l'empressement de M. Strauss-Kahn à souhaiter voir les Etats "traiter" les actifs toxiques : "Il ne reste plus qu'a faire le simple constat de la mort clinique du système de mondialisation financière."
Le sagace Uly me répondit : "C'est encore plus grave ! C'est une crise économique engendrée par le libéralisme qui produit la crise économique. Les USA et les Anglos-Saxons ne produisent plus rien tout en consommant beaucoup trop en utilisant le crédit. Il va bien falloir admettre que les USA sont en faillite. L'empire américain a commencé son agonie."

Je le raillais un instant " A commencé? le terme est un peu faible "...
Puis je m'expliquais un peu : " depuis des années ils ont payé pres de 500 milliards de $/an aux détenteurs de bonds du trésor US. L'équipe Bush pere et fils ont fait prendre une courbe exponentielle au déficit du budget a coup de Tax-Cut"...

"Pendant ce temps là ce sont autant de Mds de $ qui prenaient le chemin de la spéculation sur les devises, via quelques bonnes places défiscalisées.
Ces flux de monnaie apatride se sont également investis dans le crédit à tx variable pour les humbles citoyens...
Mais c'était originellement une monnaie nationale qui aurait du rester dans le pays, entretenir et développer l'activité via les investissements productifs et les rémunérations salariales correctes afférentes.

Ces 500 mds de $ sont pompés annuellement sur la masse monétaire en circulation, qui se réduit comme un ballon de baudruche.

L'argent rare, l'argent cher rend impossible l'industrie. Dévorée par une lutte concurrentielle enragée pour maintenir sa place sur le marché ; tout en payant elle-même de lourdes contributions pour les investisseurs toujours plus arrogants et les banquiers qui tiennent à la gorge ; qui réussissent à coup de "cost killing" et d "efficience libérale" par le charcutage et la casse d'excellents outils
industriels (grace a ces fameux Leveraged Buy-Out) : à plonger des millions de familles dans le chômage et la misère.
Cet argent rare rend impossible la consommation puisque les salaires stagnent ou régressent à l'unité et en volume global...

Pendant ce temps le pays perdait davantage de devises par le déficit commercial et le besoin de financement résultant de l'importation à crédit de biens manufacturés.

Mais par dessus tout cela : L'Etat a trahi. La République pompe par des taxes et autres contributions indirectes, directement dans la poches des familles les plus modestes, ce dont elle a besoin pour soit-disant "honorer sa parole et sa signature", c'est à dire pour payer la charge d'une dette détenue par d'honorables patrimoines sur des comptes numérotés (assistés de ces merveilleux hedge funds!)... qui eux ne paieront aucun impot !

Et que l'on ne me dise pas que la crise vient des amériques, c'est strictement la meme chose qui se passe dans notre beau pays, prétendument épargné par la crise avec de bons fondamentaux, etc. Et encore soyez contents que je ne vous répète pas tout le blabla officiel... Si celui-ci vous manque et que ma prose vous laisse dubitatif, lisez donc les journaux demain matin...

Bref l'agonie n'a pas commencée... Elle est déjà finie..."